Selon la dernière note de conjoncture de la Capeb, de 15 à 20.000 emplois pourraient disparaître en 2009 dans l'artisanat du bâtiment si les difficultés du secteur persistaient. Détails.

De 15 à 20.000 emplois pourraient disparaître sur l'année 2009 dans l'artisanat du bâtiment que ce soit sous forme de CDD non renouvelés, de départs en retraite non remplacés ou de licenciements. Les enseignements de la dernière note de conjoncture de la Capeb sont plutôt inquiétants.

 

Cette tendance s'expliquerait par des difficultés de trésorerie. Ainsi, 14 % des entreprises ont eu besoin d'un prêt bancaire dans les 3 derniers mois. Une sur 5 ne l'a pas obtenu et parmi celles qui l'ont obtenu, 1/4 déclare avoir rencontré plus de difficultés que d'habitude. De plus, 87 % des entreprises interrogées ont enregistré une nouvelle baisse de leur activité au cours du dernier trimestre. Les 2/3 d'entre elles déplorent une absence de demandes de nouveaux devis, tandis que 12 % enregistrent des annulations de chantiers programmés.

 

Carnets de commande
Enfin, du côté des carnets de commande, les perspectives sont ramenées à 5 mois, contre 6 mois en septembre. Selon les chiffres de la Capeb, «cette érosion risque de s'accélérer car 25 % des entreprises interrogées ne disposent que de 1 à 2 mois de commandes seulement. Après la construction neuve, le ralentissement de l'activité semble toucher désormais le marché de l'entretien rénovation».

 

Le Grenelle pourrait créer 150.000 à 200.000 emplois qualifiés dans l'artisanat
Toutefois, le Grenelle de l'environnement pourrait engendrer quelques aspects positifs : «Pour ce qui concerne l'artisanat du bâtiment en particulier, nous estimons à 120 milliards d'euros le montant des travaux à venir entre 2009 et 2020, pour une réduction d'au moins 38 % de la consommation d'énergie des seuls logements. La rénovation thermique des bâtiments anciens exigeant une haute technicité et une forte intensité de main d'œuvre, elle induirait la création de 150.000 à 200.000 emplois qualifiés dans l'artisanat», conclut Jean Lardin, président de la Capeb.

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