La ministre du Logement s'est rendue, vendredi 26 août, aux Entretiens d'Inxauseta en Basse-Navarre. L'occasion pour elle de revenir sur les quatre grands chantiers en cours. Tour d'horizon.

Les Entretiens d'Inxauseta constituent un événement à part, culturel et sociétal, qui mêle spectacle, expositions et débat d'idées autour du logement. Le public mêle le monde associatif, des représentants syndicaux, des responsables professionnels, des décideurs locaux et des spécialistes de la question. Emmanuelle Cosse s'est rendue sur place, afin d'ouvrir une table ronde intitulée : "Logement : comment faire mieux demain ? Quel projet et quelles propositions sur l'avenir ?". Son intervention a été l'occasion de dresser un point d'étape des quatre chantiers en cours.

 

 

- Relancer la construction
Le ministère du Logement explique avoir fait, depuis 2014, de la relance de la construction un des axes majeurs de sa politique. Pour y parvenir, six priorités ont été dégagées : la favorisation de l'accession à la propriété ; la simplification des règles de construction et d'urbanisme ; le développement de l'innovation ; l'augmentation de l'offre de logements neufs, sociaux et intermédiaires ; la mobilisation du foncier ; et la rénovation des logements existants.

 

Il souligne que les indicateurs de la création de logements montrent qu'une reprise de la construction se confirme sur la dernière année : "Le nombre de logements autorisés sur douze mois est en forte progression : +8,3 % (401.200 logements) par rapport aux douze mois précédents".

 

- Produire des logements abordables
Deuxième chantier, celui de la création de logements à prix raisonnables, "un impératif de justice sociale pour permettre à chacun de choisir où il habite", précise le ministère. Là encore, plusieurs mesures ont été prises en ce sens : la mobilisation du foncier de l'Etat ; le passage de 20 à 25 % de l'obligation de production de logements sociaux dans les communes de plus de 3.500 habitants ; la sécurisation des aides à la pierre avec la création d'un Fonds national dédié ; et la mise en place de prêts de hauts de bilan "pour permettre aux organismes HLM de bénéficier de prêts à un taux fixe très faible", fait valoir le ministère.

 

 

- Rééquilibrer le marché de l'immobilier privé
La loi ALUR a été pensée pour permettre un rééquilibrage apaisant les relations entre propriétaires et locataires. Selon le ministère du Logement, "elle met en place plusieurs dispositifs qui permettent aux deux parties de mieux connaître leurs droits pour les faire respecter". Afin de réguler le marché locatif privé, deux dispositions ont été prises : l'encadrement des loyers et la caution locative. La première mesure est effective à Paris depuis un peu plus d'un an. Dans 28 autres agglomérations françaises, ce sont les loyers à la relocation qui sont limités. Quant au dispositif Visale, il s'adresse aux salariés précaires et aux jeunes de moins de 30 ans qui accèdent à un logement, et garantit aux bailleurs du parc privé le paiement des loyers durant les trois premières années du bail.

 

- Développer un habitat durable et écologique
La ministre du Logement et de l'Habitat durable a rappelé que le secteur résidentiel était à l'origine d'environ 17 % des émissions de gaz à effet de serre, principalement du CO2. L'habitat durable, plus respectueux de l'environnement, constitue donc un enjeu de taille. Or, en France, 14,4 % des ménages se trouvent en situation de précarité énergétique, surtout en zone rurale. Le programme "Habiter mieux" de l'Anah permet à des propriétaires aux revenus modestes de bénéficier d'une aide financière et réaliser des travaux de rénovation énergétique. Environ 70.000 logements devraient être rénovés en 2016, chiffre qui sera porté à 100.000 en 2017.

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