Dans une interview accordée à l'hebdomadaire Investir, Jean-François Roverato, Pdg du groupe Eiffage, se dit une nouvelle fois prêt à étudier une offre de rapprochement. Seule condition : y mettre le prix, soit 100 euros par actions, alors que le titre ne cote que 75 euros.

"En Europe, des rapprochements peuvent être encore réalisés [et] à 100 euros par action, nous pouvons entamer des discussions", a déclaré Jean-François Roverato à l'hebdomadaire Investir. Le message est clair : le Pdg du groupe de construction réitère de façon officielle sa proposition de rapprochement.

Malheureusement pour le numéro trois français du BTP, son cours de bourse est encore sous valorisé à 75 euros. Plus gênant, Eiffage serait sous la menace d'une OPA. En effet, depuis que les actionnaires du groupe de BTP ont mis fin au RES (rachat d'entreprise par ses salariés), ce dernier est devenu quasiment "opéable". Le dernier rempart serait le groupe BNP-Paribas qui détient 29,5% des actions, mais plusieurs analystes s'attendent à voir la banque sortir du capital, laissant ainsi 60% des actions sur le marché.

Malgré toutes ces rumeurs, Eiffage garde le cap. Affichant déjà d'une bonne santé financière, le groupe de Jean-François Roverato renforce la diversité de ses activités. A l'instar de Vinci, Eiffage s'efforce de se rendre moins dépendant des cycles économiques en développant les concessions et surtout l'électricité. Sa filiale spécialisée dans l'électricité, Forclum, s'est fixée comme objectif une croissance de 18% en 2001, en multipliant les acquisition. Autre avantage de cette stratégie : dans l'électricité comme dans les concessions, les marges sont beaucoup plus élevées. D'ailleurs, pour 2002, Jean-François Roverato vise une marge d'exploitation de 3% dans le BTP et de 5% dans l'électricité.

actionclactionfp