Jean-François Roverato, PDG du groupe de BTP et de concessions Eiffage, vient d'indiquer qu'il souhaitait «renforcer les fonds propres» de la société cotée des Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR) afin d'éviter un abaissement de sa note par les agences financières.

«Nous souhaitons renforcer les fonds propres de la société cotée des Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR) afin d'éviter un abaissement de notre note par les agences financières», vient d'annoncer Jean-François Roverato, PDG du groupe de BTP et de concessions Eiffage.
Ce renforcement des «fonds propres», «sous la pression» des agences de notation et de l'Etat (actionnaire d'Eiffage à 20% par l'intermédiaire du FSI), passerait ainsi par une augmentation de capital de la Financière Eiffarie, qui détient 81% du capital du deuxième réseau autoroutier français.
«Il faut encore injecter au total encore 320 millions d'euros après les 80 millions d'euros de l'été dernier», a expliqué le PDG du groupe car, depuis la crise, les exigences des agences de notation se sont renforcées concernant les conditions de remboursement des dettes bancaires. A noter que la dette de Financière Eiffarie s'élève à 3,7 milliards d'euros et celle d'APRR à 6,5 milliards d'euros.
Mais le problème réside dans le fait que le groupe Eiffage est associé à moitié dans la Financière Eiffarie avec la première banque d'investissement australienne Macquarie, qui a un droit de veto et qui refuse pour le moment de participer à une nouvelle augmentation de capital d'au moins 80 millions d'euros. Pour le PDG d'Eiffage, qui espère trouver une solution avec les Australiens d'ici au mois de juin, «cette participation permettrait d'honorer, sans problème avec les agences financières, un remboursement de 80 millions d'euros en juin prochain».
Enfin, Eiffage avait annoncé jeudi dernier avoir dégagé un bénéfice net de 190 millions d'euros en 2009, en baisse de 35,1% sur un an. Pour 2010, le groupe table sur un chiffre d'affaires stable, à 13,3 milliards d'euros. Et concernant le tronçon entre Perpignan (Pyrénées-Orientales) et Figueras (nord-est de l'Espagne) de la future ligne à grande vitesse (LGV) entre Paris et Barcelone, Jean-françois Roverato a également annoncé «qu'elle devrait être mis en service à la fin de l'année».

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