Alors qu'Eiffage affiche des résultats moins bons que prévus, le groupe de BTP français vient d'annoncer qu'il allait supprimer 220 postes en Espagne. En parallèle, le pdg de l'entreprise, Jean-François Roverato a déclaré vendredi lors d'une conférence de presse que sa rémunération serait réduite de 10%. Détails.

Eiffage enregistre en 2008 des résultats moins élevés que prévus avec un bénéfice net divisé par plus de trois sur un an, à 302 millions d'euros, ce qui représente une baisse de 9,3% par rapport à 2007. De leur côté, les analystes jugent les perspectives du groupe 2009 et 2010 très sombres.
Après l'annonce de ses chiffres, Eiffage n'a pas attendu pour signaler le licenciement de 220 personnes en Espagne.
Les «mesures de restructuration» prises dans la péninsule ibérique impliquent 120 licenciements en Catalogne dans le secteur de la construction et 100 autres dans le secteur routier dans la région de Madrid, a expliqué Jean-François Roverato, le Pdg d'Eiffage.

 

Des indemnités de retard pour la LGV perpignan-Figueras
Toujours en Espagne, Eiffage règle ses différends. Alors que les travaux du tronçon Figueras-Barcelone de la future ligne à grande vitesse Paris- Barcelone, a pris du retard, le groupe est satisfait d'avoir trouvé un «accord d'indemnisation avec l'Espagne». Le montant de l'opération n'a pas été révélé par Jean-françois Roverato. En effet, la société TP Ferro, filiale détenue à parts égales par Eiffage et l'espagnol ACS Dragados, avait fait part le 17 février que si la partie entre Perpignan et Figueras longue de 44,4 km était achevée, elle ne pouvait pas fonctionner à cause du retard du chantier de la liaison Figueras-Barcelone.
Autre retard envisagé, celui des travaux de l'autoroute A65 entre Pau (Pyrénées-Atlantiques) et Langon (Gironde). Ce retard serait dû au début des travaux qui ont été repoussés à juillet 2008 au lieu de janvier 2008 mais également aux mauvaises conditions atmosphériques de l'hiver 2008-2009, a indiqué le Pdg d'Eiffage.

 

Rémunération du Pdg de 10%
Dans ce contexte économique et social, Jean-François Roverato a décidé de réduire sa rémunération en 2009 de 10% par rapport à 2008. «Nous serrons les boulons à tous les niveaux. Ma rémunération globale sera de 1,6 million d'euros en 2009, soit 10% de moins qu'en 2008», a-t-il indiqué. Il en a également profité pour réaffirmer ses ambitions en soulignant qu'il serait «probablement candidat» à un nouveau mandat de Pdg lors d'un conseil d'administration du groupe qui se tiendra fin août.

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