EDF envisage de reprendre une partie majoritaire de l'activité "réacteur" du groupe Areva. Si l'opération aboutit, le fournisseur d'électricité serait en charge de l'ingénierie, de la construction et des équipements du nucléaire.

Après plusieurs semaines de discussions, EDF n'exclut pas une reprise majoritaire des activités "réacteurs" du groupe Areva, a indiqué le journal économique Les Echos. Rebaptisée Areva NP, l'activité "réacteur" regroupe un ensemble de sites d'ingénierie des réacteurs et de fabrication des composants nécessaires à la construction d'une centrale nucléaire. Le géant du nucléaire, qui a enregistré près de 5 milliards de pertes en 2014, se recentrerait sur son activité "combustible".

 

Si l'opération était validée, EDF détiendrait 40 % du chiffre d'affaires de l'équipementier (Ingénierie, équipement et maintenance). Le projet a d'ores et déjà reçu le soutien du ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, partisan d'une intégration verticale.

D'autres scénarios envisagés

Le scénario, déjà évoqué par le chef de l'Etat, François Hollande, au début du mois, est toutefois loin d'être acté. En effet, de nombreuses questions restent ouvertes autour d'un tel schéma et notamment du côté de sa gouvernance.

 

Par ailleurs, plusieurs scénarios possibles ont également circulé concernant les deux acteurs de l'énergie. L'un d'eux consisterait à un rapprochement limité à l'ingénierie des réacteurs, ce qui aurait la préférence du constructeur de réacteurs nucléaires.
Dans les deux cas, des synergies pourraient être trouvées dans l'ingénierie. Les deux acteurs estimant le dispositif actuel peu efficace. D'un côté, le fournisseur d'électricité juge que les services d'ingénierie d'Areva sont trop chers, de l'autre, Areva observe qu'EDF consacre une part importante de ses ressources à le surveiller.

 

L'Etat, actionnaire de contrôle des deux groupes, attend des propositions concrètes cette semaine en vue de boucler le plan de redressement d'Areva en juillet.

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