La ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, a profité de l'ouverture de la conférence sur la transition énergétique pour annoncer un projet de décret visant à faire interdire l'éclairage des commerces et bureaux la nuit. Une mesure destinée à faire des économies et à lutter contre la pollution lumineuse des villes.

"L'un des grands objectifs, c'est un changement culturel, c'est-à-dire qu'on arrête avec le 'toujours consommer plus pour en produire plus' et qu'on soit dans une logique de sobriété énergétique". Tels sont les mots de Delphine Batho, qui vient d'ouvrir les 6 mois de discussions entre associations, professionnels et pouvoirs publics dans le cadre de la conférence nationale sur la transition énergétique. C'est pourquoi, la ministre de l'Ecologie a annoncé, ce jeudi 29 novembre, l'existence d'un projet de décret visant à interdire l'éclairage des commerces et des bureaux la nuit, à partir du 1er juillet 2013.

 

Extinction obligatoire
Le texte est soumis à la concertation "pour permettre l'extinction des éclairages, notamment des vitrines la nuit, pour faire des économies d'énergie" a déclaré la ministre. Il rendrait donc obligatoire l'extinction des lumières d'entreprises, de magasins et de bâtiments publics entre 01h00 et 07h00 du matin, sauf dans certains cas particuliers pour les éclairages de sécurité et pendant la périodes des fêtes de fin d'année. L'Union des commerçants de centre-ville et la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution avaient déjà, par le passé, demandé des aménagements et des modulations de réglementations de ce type en fonction de demandes ponctuelles, locales (sur le Champs-Elysées) ou événementielles (type "Nuit blanche" à Paris ou "Fête des lumières" à Lyon).

 

Depuis le 1er juillet 2012, un décret imposait déjà l'extinction des publicités et enseignes lumineuses entre 01h00 et 06h00 mais il ne s'appliquait qu'aux nouvelles enseignes. Les antérieures à la loi n'auraient eu à se mettre en conformité qu'au 1er juillet 2018. Le nouveau texte serait donc à la fois une anticipation et un élargissement de ce premier décret, voulu par Nathalie Kosciusko-Morizet en décembre 2011, dans le cadre d'un ensemble de 27 mesures d'amélioration de l'efficacité énergétique et de lutte contre le gaspillage.

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