Le syndicat des Industries du génie numérique, énergétique et sécuritaire (Ignes) rappelle le mauvais état général de l'éclairage de sécurité et les risques encourus en cas de sinistre. Détails.

"L'éclairage de sécurité est aussi vital qu'indispensable pour la sécurité des personnes", vient de signaler le syndicat des Industries du génie numérique, énergétique et sécuritaire (Ignes) à l'égard des responsables d'établissements au sujet du mauvais état général de l'éclairage de sécurité et sur les risques.

 

D'après le syndicat, en cas de nécessité (coupure de l'alimentation électrique, défaillance de l'éclairage normal, alerte incendie, etc.), l'éclairage de sécurité réduit les conséquences humaines des sinistres, en permettant l'évacuation rapide et sûre des bâtiments, en diminuant (les risques de panique) et en facilitant l'intervention des secours.

 

"Aujourd'hui, en France, le parc installé des luminaires d'Eclairage de sécurité, blocs autonomes d'éclairage de sécurité (BAES) ou Luminaires pour source centrale (LSC), est estimé à environ 27 millions d'appareils, détaille l'organisme syndical. Or, un tiers d'entre eux est en mauvais état ou hors service par manque d'entretien."

 

Une situation plus préoccupante en Europe
Au niveau européen, la situation est encore plus préoccupante, complète-t-il. En effet, Lighting Europe, la fédération européenne qui représente les principaux fabricants européens et associations nationales du secteur estime que selon des pays "30 à 70 % des luminaires d'éclairage de sécurité installés, n'ont pas un niveau de fonctionnement satisfaisant et ce par défaut de maintenance."

 

Pour faire face à cet enjeu, les acteurs des filières de l'électricité, du bâtiment et de l'incendie* ont décidé ce mois-ci de se mobiliser en lançant une campagne d'information. "Elle porte avant tout sur les risques d'un manque d'entretien que ce soit en termes de sécurité des personnes et de responsabilité civile/pénale pour les responsables d'établissements recevant du public (ERP), que pour les travailleurs (ERT) ou les résidents (habitat collectif)", nous souligne une porte-parole du syndicat professionnel.

 

Relayée par le site www.faire-bloc-pour-la-maintenance.com, cette campagne met en avant le rôle essentiel joué par ce type d'éclairage.

 

Les blocs autonomes d'éclairage de sécurité (BAES) et les luminaires pour source centrale (LSC) assurent trois fonctions essentielles : l'évacuation sûre, rapide et efficace des occupants jusqu'aux sorties en balisant les cheminements, les obstacles et les changements de direction, la diminution des mouvements de panique grâce à un éclairage minimum des locaux, enfin la réduction des conséquences humaines d'un sinistre en facilitant l'intervention des secours.

 

Des préconisations d'utilisation
Une auto-vérification régulière est fortement conseillée dans la campagne comme le test d'allumage tous les mois et le test d'autonomie de la batterie tous les six mois par l'exploitant lui-même, et le contrôle complet (une fois par an) par un intervenant qualifié.

 

En cas de manquement, l'exploitant, en tant que responsable de la sécurité, s'expose à la fermeture de son établissement et à des sanctions pénales (amende, peine d'emprisonnement), ajoute le syndicat professionnel.

 

Au-delà des opérations de maintenance, encadrées par la norme NF C 71-830, la meilleure solution, pour les installations vieillissantes, serait parfois le remplacement pur et simple des équipements.

 

*Parmi les partenaires engagés aux côtés d'IGNES au démarrage de cette campagne figurent : l'UNA 3 E, CAPEB, FEDELEC, la FFIE, la FFMI, la FGME, le LCIE-Bureau Veritas, PROMOTELEC, RECYLUM, le SERCE et le SVDI.

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