Avant une nouvelle table ronde, ce jeudi 19 février à Matignon, en vue d'une "simplification" du dialogue social, Jean-Pierre Crouzet, président de l'UPA (artisans), s'est dit "révolté par l'échec" de la négociation en janvier dernier qu'il attribue notamment à la CGPME. L'organisation patronale des artisans campe sur ses positions et liste ses priorités. Précisions.

Avant la rencontre des partenaires sociaux ce jeudi 19 février à Matignon, le président de l'UPA, Jean-Pierre Crouzet, a rappelé ses priorités dans l'optique d'une "simplification" du dialogue social. Après l'échec des négociations fin janvier, l'UPA et le Medef ne mettront pas sur la table un texte commun, ainsi chaque organisation "portera" ses propres réclamations.

 

 

"Nous réaffirmons notre position, ce texte était fondamental pour le dialogue social", maintient Jean-Pierre Crouzet. Désormais, le Gouvernement va légiférer sur quoi ? Comment ? Je l'ignore. Et maintenant ? Il y a le clan des optimistes et des pessimistes, je préfère celui des déterminés."

 

Le numéro un de l'organisation patronale des artisans qui, durant les négociations, avait présenté avec le Medef un texte commun auquel n'avait pas souscrit la CGPME, s'est dit notamment "révolté par l'échec" de ces discussions. Il l'a imputé principalement à l'attitude de la CGPME qui a "préféré torpiller cette négociation" .

 

Et d'estimer : "C'est le corporatisme primaire, la peur des futures échéances sur la représentativité patronale qui ont guidé la CGPME, et non l'intérêt des chefs d'entreprise qui en sortent trahis. La CGPME a choisi une attitude d'opposition systématique et de dénigrement".

 

Le lobby de la FFB ?

 

 

Interrogé sur l'importance du lobby de la FFB lors de la dernière négociation sur les organisations patronales, le président de l'UPA a reconnu qu'il existe une adversité entre la FFB alliée au Medef et la FFB alliée à la CGPME. "De mon côté, je n'ai été sollicité par personne", assure-t-il.

 

Parmi les propositions évoquées ce jeudi à Matignon, l'UPA représentée par son vice-président Patrick Liébus, rappellera que son organisation est "favorable à la création pour les entreprises de 1 à 50 salariés, d'une représentation externe à l'entreprise, à l'image de ce qui existe déjà pour des entreprises artisanales."
Au-delà de 50 salariés, l'UPA estime qu'il faut créer une instance unique pour "alléger et simplifier les dispositifs".

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