La banque en difficulté Dexia Crédit Local de France secourue par les Etats français, belge et luxembourgeois, va supprimer 312 postes sur les 1.100 qu'elle compte en France, dans le cadre de sa restructuration. En parallèle, 235 postes devraient être créés dans la holding Dexia, et la Banque Postale.

Un an après l'annonce de son démantèlement, la banque Dexia Crédit Local de France vient de dévoiler vendredi dernier dans communiqué les conséquences pour ses équipes françaises. Le groupe bancaire franco-belge a ainsi confirmé la suppression de 312 postes sur les 1.100 qu'il compte dans l'Hexagone.

 

Parmi les salariés dont les postes sont supprimés, 235 devraient pouvoir bénéficier d'un reclassement au sein d'une des deux entités de la nouvelle banque publique des collectivités locales, « moyennant des formations et des efforts individuels », précise la banque. Certains pourront ainsi rejoindre le nouvel établissement de crédit (NEC), qui produira les prêts, tandis que d'autres salariés devraient être reclassés dans la nouvelle filiale spécialisée de La Banque Postale, chargée de les commercialiser.

 

Démantèlement prévu en janvier 2013
Par ailleurs, la Commission européenne a annoncé cette semaine avoir prolongé jusqu'au 31 janvier 2013 la garantie temporaire de 55 Md€ octroyée par la France, la Belgique et le Luxembourg à Dexia et sa filiale française Dexia Crédit Local (DCL), afin de couvrir leurs besoins de financement.

 

Ce délai doit permettre à Bruxelles de se prononcer définitivement à cette date sur le démantèlement de la banque. Ce plan de résolution prévoit, pour rappel, que la Banque Postale et la Caisse des dépôts (CDC) créent une coentreprise commercialisant des prêts pour les collectivités locales en France, marché dont Dexia était le principal acteur.

 

Après avoir commencé seule une activité de prêts aux collectivités à court terme, Banque Postale prévoit aussi d'en proposer à moyen et long termes à partir de novembre prochain. Son président du directoire, Philippe Wahl, avait toutefois souligné que cette offre restait sous réserve d'un accord de prestation de services avec Dexia concernant la mise à disposition de ses outils de gestion dans ce domaine.

 

Toutefois, la mise en place se révèle plus complexe que prévu, nous avait confirmé Michel Destot, président de l'Association des maires de grandes de villes de France (AMGF) à la Conférence des villes notamment en regard des exigences de Bruxelles. « Les incertitudes demeurent particulièrement sur le volume que produira cette banque », avait-il souligné.

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