Une commune de la Sarthe veut offrir des poules à ses administrés afin de réduire le volume de déchets organiques. Les gallinacés pourraient en effet absorber quantité d'ordures (pain, croûtes de fromage, épluchures de légumes, etc.) - ce qui allègerait les poubelles locales - tout en pondant des œufs frais. Une initiative originale.

Les élus de la commune de Pincé (Sarthe) ont eu l'idée, à l'approche de Pâques, d'offrir des poules à leurs administrés. Mais pas des poules en chocolat, de véritables gallinacés en plumes et en os, afin de permettre aux familles volontaires de réaliser des économies. «En offrant deux poules pondeuses aux foyers, on permet aux habitants de limiter le dépôt des ordures et d'avoir des œufs frais presque tous les jours», explique Nicole Foucault, première adjointe, au journal Ouest France.

 

«C'est un moyen de réduire la quantité de déchets, de jouer un rôle pédagogique pour les enfants et de réaliser des économies vue la flambée actuelle du prix des œufs», surenchérit Lydie Pasteau, maire sans étiquette de la ville. Car en effet, une poule peut ingurgiter entre 150 et 200 kg de déchets organiques par an, ce qui allègerait d'autant les poubelles, permettant de réduire le nombre de tournées de ramassage par les éboueurs.

 

De plus, une poule pond de 250 à 300 œufs par an, ce qui constituera une aubaine pour certaines familles. Environ 15 ou 20 foyers seraient potentiellement intéressés, sur les 90 que compte la commune (200 habitants). Mais l'adoption des volatiles obligera certains aménagements pour la sécurité et le bien-être des animaux. Le coût serait limité pour Pincé, une poule valant entre 8 et 10 euros pièce. Les premiers volatiles pourraient rejoindre leurs nouveaux foyers au mois de septembre 2012. L'initiative, originale, a déjà été testée - avec succès - voilà deux ans, à Mouscron… en Belgique.

actionclactionfp