L'installation développera ainsi une puissance de 230 kWfroid auxquels s'ajouteront 180 kW auxiliaires. Thierry Autric, délégué général de Qualit'EnR et gestionnaire du signe de qualité Qualiforage, rappelle : "La puissance prélevée dans le sol doit rester limitée à 500 kW, tandis que la profondeur de forage doit être au maximum de 200 mètres, faute de quoi le droit minier s'applique à nouveau, avec plus de complications réglementaires". Afin d'alimenter en eau fraîche les échangeurs thermiques, où seront prélevées les frigories, ce sont trois forages qui seront nécessaires. Éric Garroustet, le dirigeant de Cotrasol, une des deux entreprises sélectionnées, nous apporte des précisions : "C'est un triplet géothermique avec un forage de production et deux forages d'injection. Environ 60 m3/heure seront pompés au niveau de la nappe située à 60 mètres de profondeur, dans des calcaires grossiers du Lutécien, avant d'être réinjectés dans le sol". L'adoption d'une voie double pour l'injection d'eau réchauffée permettra d'éviter une interaction trop importante entre les forages du quartier, où d'autres lots font appel au géocooling, et facilitera les opérations de maintenance. En raison de contraintes de planning, les deux entreprises travaillent en parallèle sur les forages qui devront être rapides : débutés à la fin du mois de juin, ils devront être terminés à la mi-juillet. Cinq jours seulement ont été nécessaires pour forer les 40 premiers mètres.

 

 

Éric Garroustet poursuit : "La technique utilisée classiquement est celle du 'rotary' où le tricône broie le terrain. On injecte de l'eau qui refroidit la tête de l'outil et remonte les débris. Le travail se fait en circuit fermé, avec séparation des sables de l'eau". Il détaille : "Des tubes d'acier de 406 mm de diamètre permettront d'isoler le forage de 508 mm, des autres couches géologiques et des autres nappes. Ils seront cimentés sous pression afin que l'espace entre ces deux cylindres se remplisse de béton. Le séchage se fera en 36 heures, puis nous attaqueront le forage inférieur, pour poser les crépines en inox". Ces dernières présentent un ratio de vide de 30 %, trois fois plus élevé qu'une crépine classique. Les espaces fins, plus nombreux, permettent ainsi de pomper et réinjecter l'eau dans le sol plus facilement. La pompe sera, pour sa part, immergée à 40 mètres de profondeur, dans une chambre de pompage du puits de production. "Les puits ont été positionnés suivant les conseils de Ginger CEBTP, selon le sens d'écoulement de la nappe, avec le forage de production en amont et les deux forages d'injection en aval, vers Clichy", fait valoir le dirigeant de Cotrasol.

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