Selon l'étude du cabinet d'analyse Altares-D&Best, les défaillances d'entreprises ont augmenté de 3,4% au 1er trimestre 2014. Une tendance que l'on retrouve dans le secteur du bâtiment qui affiche une hausse des dépôts de bilan de +2,3%. Détails des résultats.

"Du mieux pour les PME, en particulier manufacturières, tandis que les TPE continuent à broyer du noir. Le clivage s'accentue sur le front des défaillances d'entreprises ce premier trimestre 2014". Le constat effectué par Thierry Millon, responsable des études chez Altares-D&B, se situe dans la continuité du bilan de 2013.

 

Ainsi, selon l'étude du cabinet d'analyse sur les défaillances d'entreprises, de janvier à mars 2014, 7.000 entrepreneurs sans salarié ont été contraints de déposer le bilan, soit +13,5 % sur le premier trimestre 2014 comparé à début 2013. Les TPE (de 1 à 9 salariés) s'en sortent mieux avec des défaillances en recul de 2,7% au premier trimestre 2014. De même, les PME de plus de 50 salariés se relèvent : "Les défaillances (…) n'ont jamais été aussi peu nombreuses (113) depuis la crise (189 en 2009 T1)", note l'enquête. Et de compléter : "Un millier (1.091) de sociétés d'au moins 10 salariés ont fait l'objet d'un redressement ou d'une liquidation judiciaire sur les trois premiers mois 2014. Ce nombre est en baisse de 3,6 %".

 

Au total, les défaillances d'entreprises atteignent 16.860 au premier trimestre 2014, soit un chiffre identique à celui enregistré en pleine crise au premier trimestre 2009.

 

Le bâtiment toujours impacté
Dans ce contexte, des disparités apparaissent selon les secteurs. Dans le bâtiment, on l'observe encore avec 4.180 (+2,3% par rapport à la même période de 2013) dépôts de bilan. Les activités les plus touchées ? Les travaux de revêtement des sols et des murs dont les défaillances progressent de +23 % et ceux de la menuiserie +13 %. Les travaux de plâtrerie (+ 3 %) ou de charpente et couverture (+ 5%) ne parviennent pas non plus à se relever. Dans la construction de maisons individuelles, les ouvertures de redressement judiciaire et de liquidations augmentent de 4 %. A contrario, l'industrie manufacturière montre de véritables signes de reprise. "Avec 729 cessations de paiement sur les trois premiers mois (-6,9%), le secteur enregistre son meilleur chiffre (hors période estivale) depuis la crise ", précise l'étude.

 

Quid des perspectives ? "Le deuxième trimestre pourrait être moins sévère que le premier, même si environ 15.000 entreprises, essentiellement des petites, seront encore contraintes de déposer le bilan", analyse Thierry Millon, responsable des études chez Altares-D&Best. Et d'ajouter : "Pour 2014, la consolidation de la reprise doit permettre de renforcer la croissance des chiffres d'affaires et surtout des marges des PME-ETI".

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