D'après les résultats du baromètre Altares, publié ce 29 septembre, les retards dans les règlements sont au plus haut depuis dix ans. En effet, la moitié des 120 grands donneurs d'ordre étudiés n'honorent pas leurs factures en temps et en heure. L'objectif de l'étud est de faire changer les comportements.

D'après le baromètre trimestriel publié, mardi 29 septembre 2015, par Altares pour le compte de la médiation inter-entreprises, les retards dans les règlements sont au plus haut depuis dix ans. En effet, la moitié des 120 grands donneurs d'ordre étudiés n'honorent pas leurs factures en temps et en heure, indique Altarès. Le retard de règlement moyen des 120 entreprises grands donneurs d'ordre s'établit ainsi à fin juillet 2015, à 13,5 jours contre 11,8 jours un an plus tôt. A noter que la situation a néanmoins tendance à se stabiliser depuis le printemps, après que le plafond des 14 jours a été franchi en début d'année 2015.

 

Les analyses, par Altares, des balances âgées des entreprises portant sur plus de 211 millions de factures vérifient ce constat en permanence ; les retards de paiement sont actuellement au plus haut depuis dix ans, confirme l'étude. "Et les fournisseurs et sous-traitants sont réglés avec un retard moyen de 13,6 jours par leurs clients privés et publics", indique-t-elle.

 

Et Thierry Millon, directeur des études d'Altares d'ajouter : "Près d'un acteur sur trois (31%) décale le paiement de ses factures d'au moins 15 jours." La pratique n'est pas exclusive ; les TPE comme les grandes structures alimentent le crédit fournisseur qui pèse déjà 635 milliards d'euros, soit près du tiers du PIB de la France.

 

Enfin, près d'une grande entreprise sur deux (48,7%) reporte ses paiements d'au moins 15 jours, ajoute Altarès. "Toutefois, ces retards sont essentiellement concentrés sur une période de 15 à 20 jours, tandis que sur l'ensemble des structures françaises, les décalages peuvent dépasser 30 jours (8% des entreprises)", analyse-t-elle.

 

Retombé juste sous la barre des 4 milliards d'euros lors du baromètre précèdent, après un pic à 4,163 milliards d'euros en janvier, le montant des retards des 120 donneurs d'ordre considérés représente encore 3,874 milliards d'euros, conclut le baromètre.

 

Pierre Pélouzet, médiateur national des relations inter-entreprises rappelle dans un communiqué l'importance du respect des "délais de paiement afin d'assurer la fluidité des transactions et surtout de ne pas mettre en péril les plus petits acteurs qui risquent l'étouffement."

 

*Le baromètre porte sur 120 grands donneurs d'ordre non communiqué.

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