Au lendemain d'une manifestation devant l'hôtel de ville de Neuilly, symbole de la banlieue chic, Jean-Baptiste Eyraud, président de Droit au logement (DAL) a critiqué le nombre "insuffisant" de logements sociaux dans la ville, contrairement à ce que prévoir la loi SRU.

Mercredi 16 octobre, à l'issue d'une manifestation de familles de mal-logés et de militants du DAL pour protester, dans la ville dont le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy fut le maire, contre la répression des occupations illégales de logement, un parpaing a été posé symboliquement sur le parvis.

La ville de Neuilly, a rappelé M. Eyraud à l'AFP, compte environ 30.000 logements et ne dispose que de 1.000 logements sociaux de type HLM ou accessibles à des revenus faibles ou modérés. Le prix moyen du mètre carré, l'un des plus élevés de France, est de 4173 euros, selon la chambre des notaires.

La loi dite "solidarité et renouvellement urbain" (SRU), votée par le précédent gouvernement prévoit que 20% du parc immobiliser locatif d'une ville doit être de type social faute de quoi la mairie est passible d'une amende de 150 euros environ par logement manquant si elle ne fait pas preuve d'une volonté clairement affirmée de combler ce déficit.

A Neuilly, on fait valoir l'absence de terrains constructibles pour échapper à une amende qui devrait atteindre 750.000 euros chaque année.

En 2001 la ville a construit 50 logements de ce type, 130 sont en projet.
Peu avant de succéder à Nicolas Sarkozy, le maire de la ville, Louis-Charles Bary affirmait "espérer" une modification de la loi.

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