CONJONCTURE. Après une petite remontée en décembre 2017, les taux d'intérêt des crédits immobiliers ont commencé l'année 2018 par une légère hausse, révèle l'observatoire Crédit Logement/CSA.

Selon l'Observatoire Crédit Logement/CSA, publié ce 5 février 2018, les taux d'intérêt des crédits immobiliers accordés aux particuliers ont légèrement augmenté en janvier 2018 pour s'établir à 1,49% en moyenne contre 1,52% en décembre 2017. Pour l'accession à la propriété, les taux se sont établis le mois dernier à 1,56% dans le neuf et 1,51% dans l'ancien. "Restés à peu près stables au printemps et à l'été autour de 1,55% en moyenne", les taux ont "commencé à diminuer doucement" à partir d'octobre.

 

L'Observatoire Crédit Logement/CSA indique que la durée moyenne des prêts accordés continue de doucement s'allonger pour s'établir à 218 mois en moyenne (238 pour l'accession dans le neuf et 232 pour l'accession dans l'ancien). Ainsi, depuis 2014 les durées des prêts bancaires ont augmenté de 14 mois dont 4 mois au cours de l'année 2017. Pour les auteurs de l'observatoire "Les conditions de crédit actuelles facilitent toujours la réalisation des projets immobiliers des ménages, en dépit de la hausse des prix de l'immobilier constatée depuis 2015", grâce notamment à cet allongement des durées d'emprunt.

 

Un apport en hausse mais...

 

Après avoir progressé à un rythme soutenu durant les deux dernières années (+ 4.2 % en 2016 et + 4.8 % en 2017), le coût des opérations réalisées par les ménages a encore augmenté en janvier 2018 (+ 3.1 % en janvier, en glissement annuel). Ainsi leur coût relatif s'est établi à 4 années de revenus, comme il y a un an à la même époque. Le coût relatif se maintient donc à un niveau très élevé depuis la fin de l'été 2016.

 

Enfin, l'Observatoire note qu' "après plusieurs années d'une dégradation prononcée, le niveau de l'apport personnel se redresse depuis l'automne 2016 (+ 0.8 % en janvier 2018, en glissement annuel, après + 2.0 % en 2017) ». Et souligne que "la hausse des prix de l'immobilier écarte progressivement les ménages les plus jeunes et les plus modestes, en primo accession pour la plupart d'entre eux et faiblement dotés en apport personnel".

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