Des mèches en tissu remontent l'eau vers les plantes par capillarité et améliorent de ce fait l'évapotranspiration des plantes. "La solution connectée n'est pas un gadget, elle permet d'optimiser la ressource en eau", assure Raphaël Lamé. L'automatisation des largages d'eau en fonction des prévisions météorologiques seraient, dit-il, dans la logique des choses et constituerait la prochaine évolution. La solution soufre toutefois de deux limites : un surcoût estimé à +30 voire +50 % par rapport à une toiture végétalisée standard et un poids conséquent, qui la destinent à des constructions neuves. L'ensemble saturé en eau - suite à un orage par exemple - peut entraîner une surcharge de 150 kg/m². Côté plantes, en revanche, aux côtés des classiques sédums, la société propose un panachage d'œillets, ciboulettes et crassulacées, qui égayent la toiture et amènent une plus grande biodiversité.

 

Les performances de la solution hydroactive connectée ont convaincu plusieurs maîtres d'œuvre, comme l'architecte Brigitte Bosco qui en a dotée l'éco-crèche de Poissy (Yvelines). Elle confie : "Nous avions des réponses à apporter à des contraintes au niveau du rejet des eaux pluviales à l'environnement pour la commune de Poissy à 5 litres/seconde/hectare, et d'Achères à 2 l/s/ha. (…) J'étais personnellement favorable à l'option de toiture terrasse végétalisée avec stockage d'eau". De même, la société Sogaris, qui dispose d'une importante plateforme logistique à Rungis (Val-de-Marne), a choisi d'anticiper le durcissement de la réglementation vers le zéro rejet d'eau pluviale pour sélectionner la solution et intégrer trois palettes végétalisées sur une terrasse. De quoi verdir l'espace de travail des employés et améliorer l'impact environnemental du site.

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