Près d'une centaine d'ouvriers s'affairant à la construction du stade d'Al-Wakrah, l'un des sites de la future Coupe du monde de football en 2022 sont payés 57 centimes d'euro de l'heure, affirme notamment le journal britannique "The Guardian".

Après les dernières révélations faites par la presse britannique sur les conditions de travail des ouvriers au Qatar s'affairant à la construction des stades de la Coupe du monde de football en 2022, le journal "The Guardian" a révélé une autre affaire ce mercredi 30 juillet.

 

D'après le quotidien, les ouvriers travaillant à la construction du stade d'Al-Wakrah sont payés 57 centimes d'euro de l'heure et travaillent jusqu'à 30 jours par mois. Une centaine de travailleurs sont concernés.

Passeports retirés sur les chantiers

Citant des ouvriers, "The Guardian" affirme que les passeports des employés leur ont aussi été retirés par leur manager, en contradiction avec la charte émise par les organisateurs du Mondial-2022. "Il (l'employeur) a des difficultés pour calculer les heures supplémentaires et nous travaillons avec l'entreprise pour rectifier toute infraction", a déclaré au quotidien un porte-parole du comité d'organisation.

 

Mardi 29 juillet, "The Guardian" annonçait déjà dans ses colonnes que d'autres travailleurs immigrés, construisant le gratte-ciel Al-bidda, n'avaient plus été payés depuis près d'un an, qu'ils ont également été privés de leurs passeports et ne peuvent rentrer chez eux sans l'autorisation de leur employeur.

 

Même si, en février dernier, le Qatar avait annoncé une série de mesures pour protéger les ouvriers sur les chantiers des stades, il reste dans le viseur des instances internationales. Depuis l'attribution en 2010 de l'organisation du Mondial 2022, le Qatar a fait l'objet de vives critiques de la part des organisations des droits de l'Homme et syndicales qui dénoncent le sort réservé aux travailleurs étrangers. "Le Qatar est un Etat esclavagiste", avait affirmé la Secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale, Sharan Burrow, en marge du Congrès de l'Organisation Internationale du Travail (OIT), en juin 2014 à Genève.

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