L'autorisation de construction d'une ligne à haute tension, au sud de Bastia, est aujourd'hui remise en question. Motif : l'information fournie aux propriétaires des terrains concernés par le chantier serait incomplète.

La commissaire du gouvernement, Geneviève Vescovali, a demandé au tribunal administratif de Bastia, l'annulation d'un arrêté préfectoral qui autorise la construction d'une ligne à haute tension, au sud de Bastia. Elle a notamment estimé que l'information donnée par EDF aux propriétaires des terrains sur lesquels la ligne doit passer était « incomplète et incorrecte ».

Une ligne de 90.000 volts

L'un des avocats des plaignants, Jean-Paul Eon, a soutenu que « si EDF se comporte ainsi […] c'est parce qu'elle ne veut pas enterrer ses lignes et qu'elle préfère son intérêt financier à l'intérêt public ».

 

De son côté, l'avocate d'EDF, Emilie Beniguel, a invoqué « des problèmes techniques ne permettant pas un enfouissement total de la ligne ». Elle a aussi rappelé que cette ligne n'était pas un projet sorti « ex nihilo » mais qu'il s'agissait d'améliorer la desserte en électricité de Bastia.

 

La ligne de 90.000 volts est prévue pour relier Bastia à Lucciana en traversant les communes de Olmetta di Tuda, Biguglia et Borgo. Mais pour l'heure, la décision de permettre ou non ce chantier a été mise en délibéré au 18 décembre.

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