Pour lutter contre l'idée reçue que construire en bois fait du mal à nos forêts, les industries françaises de l'ameublement et du bois, ainsi que des fédérations suédoise et finlandaise du bois vont lancer une campagne de communication grand public. Objectif : promouvoir le matériau bois aux multiples usages dans la construction, et surtout vecteur de lutte contre les émissions de CO2.

« Je dis OUI au bois pour dire NON au CO2 ! ». C'est avec ce slogan signé Bois.com que le Comité professionnel de développement des industries françaises de l'ameublement et du bois (Codifab), la fédération suédoise des industries forestières (Skogsindustrierna) et la fondation finlandaise pour la forêt (Finnish Forest Foundation) entendent promouvoir le matériau bois auprès du grand public.

 

Dès le 17 novembre prochain, un spot TV fleurira sur les chaînes de France Télévision, mettant en scène un porte-parole du matériau bois qui explique la relation entre l'utilisation du bois et la réduction du CO2. « Notre objectif est de faire comprendre au grand public, aux décideurs et aux prescripteurs les avantages du bois et des ses dérivés », a commenté Luc Charmasson, vice-président du Codifab. Et surtout ses avantages éco logiques. Ainsi, le bois aurait l'empreinte carbone la plus basse de tous les matériaux de construction, selon les experts présents à la présentation du lancement de cette campagne. Principal atout du bois : la capture et l'emprisonnement du CO2. En effet, 1 m3 de bois équivaut à une tonne de CO2 stocké, donc non émise dans l'atmosphère.

 

« On ne manque pas de forêt, mais de bois »
Un argument de poids que comptent bien exploiter les promoteurs de la campagne bois.com, qui pointent davantage du doigt les dysfonctionnements du marché du bois en France (cf. article). Ainsi, le Codifab a rappelé que le problème n'était pas le manque de bois en forêt, mais l'offre insuffisante du bois en sortie de forêt qui faisait défaut aux industriels depuis 1 ou 2 ans. Un paradoxe alors que la France est couverte par 15 millions d'hectares de forêts, soit un tiers de son territoire, et que 40.000 ha sont replantés chaque année. Le Comité appelle donc à la « priorisation » du bois afin d'en faire un produit industriel au même titre que les autres matériaux de construction, et demande à l'Etat de réviser sa politique de subventions en matière de bois : arrêt des méga chaudières bois ; limitation du rachat d'électricité fournie par la biomasse pour éviter l'escalade vécue dans le secteur du photovoltaïque notamment. Les professionnels ont également demandé à l'Office national des forêts (ONF) de mettre sur le marché « les volumes nécessaires pour satisfaire la demande ».

 

La filière bois emploie environ 400.000 personnes en France. Le secteur de l'industrie du bois emploie 10 fois plus de personnes que le secteur du bois de chauffage, ont rappelé les professionnels du secteur.

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