La construction par Alstom d'une usine de pales d'éoliennes à Cherbourg vient d'être reportée à 2017. L'industriel attend d'avoir plus de visibilité sur le calendrier des projets EDF (de parcs en mer) pour concrétiser l'opération.

"Nous avons mené tout un tas d'études, nous avons le permis de construire pour une usine de pales à Cherbourg. Nous avons bien fait le tour de la piscine, maintenant nous attendons l'arme au pied d'avoir plus de visibilité sur le calendrier des projets EDF (de parcs en mer, ndlr) pour nous jeter à l'eau complètement", a déclaré lundi Jérôme Pécresse, président d'Alstom Renewable Power à France Bleu Cotentin à Cherbourg, à propos de la construction d'une usine de pales d'éoliennes. Et d'ajouter : "Un champ EDF en France, c'est à peu près un an de production pour ladite usine. On construit une usine pas pour trois ans mais pour 20 ans. On a un challenge en face de nous qui est d'arriver à remplir ces usines au-delà des projets que nous aurons avec EDF, avec j'espère de nouveaux appel d'offres en France et l'export".

 

Cette opération ne devrait donc pas être lancée avant "fin 2016 ou début 2017", a indiqué mardi à l'AFP le service de communication de la société.
De son côté, EDF Energie nouvelles (EDF EN) a souligné vouloir clore ses commandes de fermes d'éoliennes pour ses parcs de Courseulles et Fécamp "fin 2016, début 2017". Des dates qui dépendent tout de même d'éventuels recours en justice contre ces projets, a indiqué mardi le service communication d'EDF EN. D'ici là, EDF EN vise l'obtention des autorisations pour ses parcs et le bouclage des financements, a précisé la société.

 

Actuellement, Alstom dispose d'une usine de pièces d'éoliennes à Montoir-de-Bretagne, près de Saint-Nazaire. Cette usine assemble des nacelles pour les Etats-Unis, le Danemark et l'Allemagne.

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