Le nombre de mises en chantier de logements neufs en France a reculé de 15,7% en 2008 par rapport à 2007 et le nombre de permis de construire s'est replié de 16,7%, a annoncé mardi le ministère de l'Ecologie.

Après plusieurs années de croissance soutenue, et une stabilisation à un niveau haut en 2007, le marché de la construction neuve de logements, est entré, est-il encore nécessaire de le rappeler, dans une période de crise sans précédent.

 

Tous types de logements confondus (c'est-à-dire y compris les logements en résidence), il se sera finalement mis en chantier en 2008, sur l'ensemble du territoire français, environ 368 600 logements, soit 68 650 de moins qu'en 2007, correspondant à un repli de - 15,7 %, résultant d'une baisse de la production de logements de - 16 % en France métropolitaine et d'un recul de seulement - 2,7 % dans les départements et régions d'outre-mer.
Globalement, il faut remonter à 1990 pour trouver un recul aussi prononcé du marché ; cette année-là ayant été marquée par une baisse des mises en chantier d'environ - 13 %.

Des reculs à peu près identiques dans le domaine du logement collectif et de la maison individuelle

Globalement, le recul des mises en chantier s'est révélé à peu près identique entre le secteur du logement collectif (- 17 %) et celui de la maison individuelle (- 14,3 %), ce second secteur résistant cependant un peu mieux, grâce au marché de la maison groupée où le recul a été contenu à - 10,7 %, tandis que le secteur de la maison isolée a accusé un repli de - 15,3 %.

 

Pour les permis de construire, l'évolution est comparable, avec (toujours pour l'ensemble du territoire) un recul global de - 16,7 %, sous l'effet d'une diminution des autorisations de - 15,7 % pour la maison individuelle et de - 20 % pour le logement collectif et d'une hausse de + 3,4 % pour les logements en résidence.

De fortes disparités au plan local

Tous les marchés régionaux ont reculé, dans des proportions toutefois très variables. On retiendra ainsi la baisse de plus de 25 % des mises en chantier en Haute Normandie, Bourgogne, Pays de la Loire et Midi-Pyrénées (dont les 2 marchés figurent au nombre des plus importants en France dans le domaine de la maison individuelle), tandis qu'en Ile de France et en Champagne Ardenne, la baisse a été contenue à environ - 5 %.

 

Au plan local, les écarts sont encore plus importants, 13 marchés départementaux s'avérant en hausse et 83 en recul.

 

Aux extrêmes, on notera qu'en Meurthe-et-Moselle, en Seine-Maritime, dans Maine-et-Loire, en Saône-et-Loire et dans la Nièvre, le bilan 2008 s'achève avec un recul des mises en chantier compris entre - 40 et - 60 % tandis que dans le Val-d'Oise, dans le Gard, dans le Loiret et dans l'Aube les mises en chantier ont progressé de + 10 à + 30 %, le record revenant aux Yvelines avec une progression dépassant les + 110 %, pour des raisons toutefois qui tiennent sans doute davantage à des problèmes d'enregistrement des déclarations de mises en chantier en 2007 qu'à une réalité de marché aussi dynamique.

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