Conformément à l'objectif que s'est fixé le Gouvernement en 2013, la construction de 500.000 logements par an permettrait de créer plus de 160.000 emplois annuels et générer plus de 10 milliards d'euros de valeur ajoutée, souligne une étude du cabinet de conseil Price Waterhouse Cooper (PwC). Précisions.

Au moment où le Gouvernement peine à dépasser les 350.000 logements par an, une étude du cabinet de conseil Price Waterhouse Cooper (PwC) dévoilée mercredi 10 février 2016, estime que la construction de 500.000 logements par an permettrait de créer plus de 160.000 emplois annuels. Et de fait, générer plus de 10 milliards d'euros de valeur ajoutée. En détails, un investissement d'un million d'euros dans le secteur de l'ingénierie et de la construction se traduit en 2,3 millions d'euros de revenus pour l'économie française et permet ainsi de pérenniser douze emplois annuels.

Vers l'augmentation du nombre d'emplois élevé directs, indirects et induits

Selon la même étude qui agrège notamment des données publiées par l'Insee fin 2013, la filière de l'ingénierie et de la construction, située "assez en amont dans l'économie française, irrigue beaucoup de secteurs", explique-t-elle. Elle génère ainsi un nombre d'emplois élevé, tant directs dans le secteur du BTP, qu'indirects, chez les fournisseurs de matériaux de construction ou induits dans celui du commerce et des services à la personne.

Dans l'attente de cinq grands projets

Enfin, selon l'étude, la mise en route rapide de cinq grands projets permettrait de créer environ 84.000 emplois annuels sur les 16 prochaines années, a-t-elle ajoutée. L'étude cite en l'occurrence le "grand carénage" d'EDF, un vaste programme d'amélioration de la sûreté du parc nucléaire, mais aussi le Grand Paris, du projet Cigéo d'enfouissement des déchets radioactifs à Bure, le projet de Canal de Seine Nord, et l'éventuelle organisation des Jeux Olympiques à Paris. Héberger les J.O. d'été en 2024 à Paris engendrerait ainsi un investissement dans les infrastructures de 3 milliards sur 7 ans, soit plus de 5.000 emplois par an sur la période, précise la note de PwC.

 

Toutefois, ces projets "restent sujets aux lenteurs de prise de décision et aux problématiques de financement public/privé", nuance le cabinet d'études, prenant l'exemple du plan Juncker, qui représente 315 milliards d'euros de grands projets d'infrastructures financés au niveau européen. Par ailleurs, les secteurs du bâtiment et de l'ingénierie ont "particulièrement souffert avec un recul de 1% par an sur 2013-2015, non compensé par le secteur des travaux publics qui a connu une activité relativement stable sur la période", observe également PwC.

 

 

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