Alors que deux millions de logements doivent être équipés de compteurs individuels de chauffage d'ici à ce vendredi, seulement 700.000 le sont. Précisions.

Lors d'un point presse au ministère de l'environnement, le Syndicat de la mesure et les pouvoirs publics se sont inquiétés du nombre de logements s'étant équipés de compteurs individuels de chauffage. Alors que deux millions de logements doivent en être équipés ce vendredi 31 mars, plus de la moitié d'entre eux ne sont pas encore en conformité avec cette obligation. "Aujourd'hui, 700.000 logements sont équipés, et fin 2016, un million de logements avaient réalisé une demande de devis", a expliqué Laurent Sireix, président du comité au sein du Syndicat de la mesure regroupant les entreprises faisant ce travail d'équipement.

 

 

Deux autres dates butoirs sont à venir en fonction de la consommation énergétique des immeubles: fin 2017, 600.000 logements supplémentaires devront être équipés, puis encore 2 millions d'ici à fin 2019. Concrètement, il s'agit pour les gestionnaires d'immeubles d'installer dans les immeubles un compteur individuel par logement et des appareils de modulation du fonctionnement sur les radiateurs, qui pourront être relevés à distance pour mesurer la consommation de chaque logement.

 

Une mesure qui divise

 

 

Cette mesure, censée pousser les Français à maîtriser leur consommation d'énergie, doit permettre aux habitants de logements situés dans un immeuble collectif de payer leur chauffage en fonction de ce qu'ils consomment et non par rapport à la surface qu'ils habitent et par la quote-part détenue dans la copropriété. Si la mesure est vivement critiquée par plusieurs associations, notamment de défense des consommateurs, qui la trouvent injuste et coûteuse par rapport à l'efficacité attendue, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise l'énergie (Ademe), estime, quant à elle, que cette mesure permettrait de réaliser environ 15% d'économies sur la facture de chauffage.

 

L'individualisation des frais "vise à sensibiliser et responsabiliser les occupants", c'est aussi une mesure "d'équité", a défendu mercredi Emmanuel Acchiardi, sous-directeur à la direction de l'habitat, de l'urbanisme et des paysages au ministère de l'environnement.

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