Le compte pénibilité, entré en vigueur au 1er janvier 2015, avec la prise en compte de seulement quatre facteurs de pénibilité sur dix, ne convainc toujours pas la Fédération française du bâtiment (FFB). Elle demande ainsi le report d'un an du dispositif.

Le compte pénibilité ne passe toujours pas à la Fédération française du bâtiment (FFB). Dans un communiqué publié ce jeudi 3 mars 2016, la fédération professionnelle appelle donc le Gouvernement à reporter d'un an le dispositif, dont l'entrée en vigueur est prévue le 1er juillet prochain.
De son côté, la CGPME réclamait cette semaine une "année blanche" pour expérimenter le dispositif.

"Un monument de complexité"

"Le compte pénibilité reste un monument de complexité, un véritable nœud gordien, inapplicable pour beaucoup d'entreprises, surtout dans un secteur comme le Bâtiment composé essentiellement de TPE-PME", souligne Jacques Chanut, président de la FFB, dans le même communiqué.

 

Avant d'énumérer l'ensemble des étapes de cette mesure qui entrera en vigueur avec la prise en compte de seulement quatre facteurs de pénibilité sur dix : "Deux lois, dix décrets, neuf arrêtés, une instruction de la Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse, une circulaire ministérielle à venir et trois missions successives confiées par les pouvoirs publics à d'éminents chercheurs en simplification ont été nécessaires pour instaurer, ajuster, modifier, tenter de faire fonctionner un dispositif compliqué, prévu pour entrer en vigueur au 1er juillet prochain."

 

Le Compte de prévention et de pénibilité (C3P)
Pour rappel, le compte pénibilité prévoit une déclaration annuelle par les employeurs de l'exposition aux risques de chacun des salariés, permettant à ces derniers de cumuler des points leur donnant la possibilité, à terme, de bénéficier d'une formation, d'un temps partiel payé comme un temps plein, ou d'une retraite anticipée.

 

 

 

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