Le 3ème Atlas des Franciliens rendu public par l'INSEE et l'IAURIF souligne une diminution de la mixité sociale dans une région vieillissante.

Les cadres d'Ile-de-France ont tendance à quitter les zones d'urbanisme sensible (ZUS), provoquant un net recul de la mixité sociale. Telle est l'une des conclusions majeures rendues publiques lundi 9 décembre par les responsables de l'INSEE et de l'IAURIF, institut étudiant l'aménagement et l'urbanisme francilien.

La population d'Ile-de-France, étudiée dans le 2ème Atlas, est une population vieillissante, bien que restant l'une des plus jeunes de France. La région présente des structures familiales éclatées et accueille 40% des étrangers de métropole et plus de cadres que la province, selon Hervé Gay, directeur général de l'IAURIF et Alain Charrand, directeur régional de l'INSEE. Or, le nombre de cadres recule en ZUS de 7,7% entre 1990 et 1999, alors qu'il augmente dans l'ensemble de la région (10%).

En Ile-de-France, les communes concernées par la politique de la Ville se sont, dans leur grande majorité, appauvries. Le revenu réel après impôt de 84 des 124 communes de la région a baissé de 6% en moyenne entre 1984 et 1998 et même de plus de 15% à Grigny, Garges-lès-Gonesse, Emerainville, La Courneuve, Aubervilliers, Clichy-sous-Bois et Sarcelles, révèle le rapport.

Cependant la solidarité financière, dispensée par le biais de la Dotation de solidarité urbaine (DSU) et du Fonds de solidarité pour les communes de la région d'Ile-de-France (FSCRIF), a permis de mettre 241 millions d'euros à la disposition de 169 communes.

Ce rapport, de 110 pages organisées autours de cinq chapitres (âges, structures des ménages et familles, étrangers, déficit migratoire et paysage social), arrive en pleine discussion sur l'avenir de la loi SRU, dont le principal axiome est fondé sur la mixité sociale.

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