Beau fixe pour le climat des affaires dont l'indicateur de synthèse n'a jamais été aussi haut depuis 9 ans. Et les perspectives restent, elles aussi, favorables. L'Insee livre son bulletin mensuel de conjoncture dans l'industrie du bâtiment pour ce mois de juillet 2017.

Toutes les métaphores météorologiques peuvent être faites : la belle saison semble de retour dans le monde du bâtiment. Interrogés - comme chaque mois - par l'Insee, les chefs d'entreprises déclarent que la situation continue de s'améliorer, pour atteindre un niveau de 105, "son plus haut niveau depuis septembre 2008". Rappelons qu'il était passé sous la barre des 90 au début de 2015 et que sa moyenne de longue période est de 100. Le niveau reste cependant encore très en dessous des records du début de l'année 2008, quand il tutoyait les 120, et de l'an 2000, où il dépassait même les 125…

 

Concernant les perspectives générales, elles sont toujours en amélioration. "En juillet 2017, les entrepreneurs sont moins nombreux qu'en juin à signaler une augmentation de leur activité au cours des trois derniers mois", note l'Insee qui souligne quand même que le solde reste "nettement au-dessus de son niveau moyen de long terme" et que l'activité anticipée est en hausse. Et les carnets de commandes continuent de se garnir. Dans les deux cas, les niveaux atteints sont respectivement ceux de mars et octobre 2008.

 

Recrutements prévus et trésorerie améliorée

 

Du côté de l'emploi, les entrepreneurs ont logiquement adapté leurs effectifs au regain d'activité, en les renforçant au cours des trois derniers mois. "Le solde d'opinion sur les effectifs prévus, déjà nettement supérieur à sa moyenne de long terme, continue d'augmenter", résume le bulletin. Compte tenu de ces effectifs, les dirigeants des entreprises du bâtiment estiment que les commandes engrangées jusqu'à présent représentent 7,3 mois de travail, ce qui est bien au-dessus de la moyenne longue (5,5 mois).

 

 

Les capacités de production sont donc quasiment utilisées à plein. Au mois de juillet, le taux atteint 88,2 %, très proche de la tendance longue (88,4 %). La part des entrepreneurs signalant des goulots d'étranglement dans la production est, elle aussi, dans la norme (31 % aujourd'hui contre 32 % en moyenne de long terme). Ils éprouvent d'ailleurs légèrement moins de difficulté à recruter qu'auparavant (55 % contre 57 %). Enfin, pour leur trésorerie, les dirigeants signalent une amélioration de leur situation. Ils sont nettement moins nombreux à signaler des allongements dans les délais de paiement de leurs clients. Et ils annoncent donc souhaiter revoir à la hausse leurs prix dans les mois qui viennent.

 

En considérant l'ensemble des indicateurs de ce tableau de bord, on peut donc rapprocher le niveau d'activité à ce qu'il était entre le printemps et l'été de 2008. Un bond en avant qui ramène enfin à des niveaux oubliés.

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