La Cité internationale universitaire de Paris (14e arrondissement) a signé un contrat de performance énergétique d'un montant de 8 M€ avec Exterimmo et Engie Cofely. L'objectif : réduire d'un quart sa consommation d'énergie.

L'atteinte des objectifs du Plan Climat de l'Union européenne passe par la mobilisation de l'ensemble de la société civile. Afin d'y contribuer, la Cité internationale universitaire de Paris (CiuP) a signé un contrat de performance énergétique, d'une durée de 11 ans, avec Exterimmo (filiale de la Caisse des Dépôts et Consignation) en partenariat avec Engie Cofely. Le but sera de réduire de 24 % la consommation d'énergie sur dix années d'exploitation. Des travaux d'amélioration des équipements seront d'abord entrepris, avec la rénovation complète de 17 chaufferies, l'isolation des combles, l'installation de panneaux solaires et la mise en place d'une gestion technique centralisée. Combinées, ces mesures devraient permettre une diminution des consommations d'énergie de plus de 4.400 MWh/an, correspondant à une baisse des émissions de CO2 d'environ 700 tonnes annuelles. Pour l'heure, la consommation énergétique de la Fondation de la cité universitaire internationale de Paris est de plus de 17.200 MWh/an.

 

Le premier éco-campus de Paris

 

Le contrat, d'un montant de 8 M€, prévoit l'exploitation, la maintenance et le gros entretien des équipements du site, ainsi qu'un programme de sensibilisation des résidents aux économies d'énergie. Rappelons que la CiuP est un campus né dans les années 1920 de la volonté de loger des étudiants venus du monde entier. Elle accueille chaque année 12.000 personnes de passage (étudiants, chercheurs ou enseignants) provenant de plus de 130 pays différents, dans une quarantaine de pavillons qui assurent des valeurs de brassage culturel et d'entraide. En 2013, une convention a été signée afin de poursuivre le développement de la cité. Le groupement de Bruno Fortier, désigné comme maître d'œuvre de l'opération en juin 2014, coordonnera l'aménagement du parc de 34 hectares et des différentes constructions à venir. Dix nouvelles maisons doivent être bâties d'ici à 2020, pour offrir 1.800 chambres supplémentaires.

 

Outre la Maison de l'Île-de-France (142 logements), conçue par l'agence Nicolas Michelin & Associés pour atteindre le "zéro énergie nette" et qui doit être achevée en 2016, trois nouveaux pays auront la possibilité d'édifier leur maison (650 logements) sur la partie Est du parc, "afin d'accroître leur rayonnement universitaire et culturel à Paris". La Corée du Sud a été la première à s'engager : l'ouverture de la maison est prévue pour la fin de 2017. Quatre autres maisons (750 logements) seront également construites dans l'ouest du parc, à l'horizon 2017-2020. La Chine et l'Algérie - qui ne disposent pas encore de pavillons - sont évoquées, tout comme la Russie, encore indécise mais qui serait séduite par cette perspective.

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