Le groupe transalpin Italcementi et sa filiale Ciments Français affichent des pertes nettes au premier trimestre 2013. Les deux entités expliquent que les conditions météorologiques ont été défavorables et ont constitué un facteur négatif supplémentaire dans un secteur du bâtiment déjà en récession dans les pays européens.

Ciments Français, filiale du groupe italien Italcementi, vient de publier les résultats du premier trimestre de l'année : l'entreprise affiche une perte nette de 22,8 M€ en raison de conditions météorologiques défavorables, beaucoup plus rigoureuses que celles qui avaient régné au début de 2012. "Elles ont pesé sur le secteur de la construction déjà affecté par la récession dans la plupart des pays européens", indique le groupe dans un communiqué. Le chiffre d'affaires, en recul de 7,3 % notamment à cause de baisse de volumes, de baisse des ventes de quotas de CO2 et d'effet de change négatif, s'établit à un peu plus de 819 M€. Si l'activité est en hausse en Asie, et stable dans les zones émergentes (Afrique du Nord, Moyen-Orient, Europe centrale), elle est en baisse en Europe occidentale - particulièrement en France et en Belgique - et en Amérique du Nord. L'impact aurait été partiellement limité par une hausse des prix.

 

La configuration est identique pour la maison-mère, Italcementi. La société a noté une perte nette de 58,5 M€ au premier trimestre, encore plus importante que celle enregistrée en 2012, qui était alors de 34,4 M€. Le chiffre d'affaires, de 964,8 M€ est lui aussi en recul (-9,3 %), les mêmes causes ayant les mêmes conséquences. En Italie, la consommation de ciment se serait effondrée, passant de 46,5 millions de tonnes en 2006 (année record), à 25,5 Mt en 2012. "Le marché demeure très difficile, avec une demande qui continue à reculer", note le cimentier dans un communiqué. Italcementi annonce donc amorcer "une réorganisation de son système de production".

 

Viser la stabilité pour 2013
Pour l'année en cours, Ciments Français confirme sa prévision de maintien du résultat brut d'exploitation "basée sur le rattrapage de certains marchés, tandis que l'amélioration de l'efficacité de l'outil de production et la réduction des coûts de structure apporteront une contribution significative", estime l'entreprise. Italcementi s'attend également à un résultat "globalement stable par rapport à 2012". Il mise sur le dynamisme des marchés asiatiques et américains, combiné aux effets des mesures d'amélioration de l'efficacité, afin de contrebalancer le recul attendu de la demande en Europe.

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