Les visites du château de Vaux-le-Vicomte, au sud de Paris, sont rythmées au son des coups de marteaux sur les nouvelles ardoises : le monument historique du XVIIe siècle s'offre en effet une nouvelle toiture, nécessitant pas moins de 120.000 ardoises pour couvrir 2.600 m². Visite.

120.000 ardoises et 250.000 clous de cuivre : tel est le prix de la longévité pour la toiture du château de Vaux-le-Vicomte situé à Maincy (Seine-et-Marne), qui s'offre une nouvelle jeunesse. En effet, près d'un siècle après la dernière rénovation, la toiture de 2.600 m² s'offre de nouvelles ardoises, mais non sans contraintes : ce bâtiment qui a appartenu à Nicolas Fouquet, surintendant des finances sous Louis XIV, nécessite la qualification Monument Historique. Car Vaux-le-Vicomte a été construit au XVIIe siècle et fait partie de l'histoire : la légende veut que Louis XIV, jaloux du succès de la demeure de son surintendant, aurait alors entrepris de faire construire… le château de Versailles.

 

Respect de l'identité
Ce chantier colossal, pris en charge par le spécialiste de la couverture, UTB, a commencé dès 2006. Il s'effectue en deux tranches, et la livraison de la seconde partie qui est actuellement en travaux est prévue pour juillet 2010. Afin de respecter l'aspect d'origine, l'entreprise a choisi de travailler avec des ardoises d'Angers et des clous en cuivre, et tous les ouvrages métalliques sont en plomb alors que le voligeage de la toiture, qui représente au total 26 kilomètres, est en sapin. Pas moins de 24 tonnes de plomb ont été nécessaires, notamment pour recréer les ornements originaux posés sur la toiture, représentant des coupes de feu. «Le service travaux dédié à ces ouvrages possède une forte compétence en plomb, ornementation et ardoise au clou», explique UTB. «La particularité des travaux de couverture 'Monuments historiques' réside principalement en deux facteurs : le respect de l'identité et de l'histoire du bâtiment et la durabilité des travaux qui avoisine le siècle».

 

Un échafaudage au-delà des douves
Mais l'un des éléments les plus spectaculaires de ce chantier est certainement l'échafaudage, qui a dû s'adapter à la particularité des lieux et enjamber… 20 mètres de douves ! Une passerelle a donc été mise en place, et l'échafaudage doté d'un parapluie de 3.000 m² a été suspendu au dessus des douves. Le site restant ouvert au public pendant les travaux, le chantier se doit de rester discret. D'ailleurs, pendant les mois d'été qui voient affluer le plus grand nombre de visiteurs, l'échafaudage est démonté, et l'équipe ne revient travailler qu'à la rentrée. Pour la petite histoire, lors du mariage du basketteur Tony Parker et de l'actrice américaine Eva Longoria, dont la fête s'est déroulée à Vaux-le-Vicomte le 7 juillet 2007, l'entreprise a dû démonter l'échafaudage juste avant l'événement, afin que les mariés et leurs invités puissent bénéficier d'une meilleure vue du château.

 

Fiche technique

 

Nom du chantier : Château de Vaux-le-Vicomte
Superficie totale : 2.600 m²
Nature : rénovation de la toiture/ couverture
Durée : 2006-2010
Maître d'ouvrage : Société SCI Valterre
Maître d'œuvre : Lionel Dubois, ACMH (architecte en chef des monuments historiques)
Entreprise : UTB

 

Quelques chiffres :
30.000 heures de travail
5 compagnons en moyenne
120.000 ardoises
250.000 clous en cuivre
26 km de volige
24 tonnes de plomb

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Travaux

Vaux le vicomte
Vaux le vicomte © MD - Batiactu
La première tranche étant terminée, les visiteurs peuvent d'ores et déjà apprécier la rénovation de la toiture.

Douves

Vaux le vicomte
Vaux le vicomte © MD - Batiactu
L'échafaudage a du s'adapter à la particularité des lieux et enjamber… 20 mètres de douves.

Château

Vaux le vicomte
Vaux le vicomte © MD - Batiactu
Les travaux de rénovation de la toiture vont durer 4 ans, pour prendre fin en 2010.

Ardoises

Vaux le vicomte
Vaux le vicomte © MD - Batiactu
Parce que le château est classé monument historique, le mode de rénovation choisi pour la toiture a été les ardoises au clou.

Chantier

Vaux le vicomte
Vaux le vicomte © MD - Batiactu
Pas moins de 30.000 heures de travail sont nécessaires pour venir à bout de cette rénovation.

Ouvrier

Vaux le vicomte
Vaux le vicomte © MD - Batiactu
En moyenne, cinq compagnons travaillent en permanence à la rénovation de la toiture.

Ardoises

Vaux le vicomte
Vaux le vicomte © MD - Batiactu
Les ardoises choisies sont celles d'Angers / Trélazé, de type MH12H1.

Avant travaux

Vaux le vicomte
Vaux le vicomte © MD - Batiactu
«Le service travaux dédié à ces ouvrages possède une forte compétence en plomb, ornementation et ardoise au clou», explique UTB.

Travaux

Vaux le vicomte
Vaux le vicomte © MD - Batiactu
Le chantier se déroule en deux phases.

Rénovation

Vaux le vicomte
Vaux le vicomte © MD - Batiactu
Le voligeage de la toiture, qui représente au total 26 kilomètres, est en sapin.

Toiture terminée

Vaux le vicomte
Vaux le vicomte © MD - Batiactu
la première phase des travaux étant terminée, les visiteurs peuvent déjà admirée une partie de la nouvelle toiture.

Ornements

Vaux le vicomte
Vaux le vicomte © MD - Batiactu
Pas moins de 24 tonnes de plomb ont été nécessaires, notamment pour recréer les ornements originaux posés sur la toiture, représentant des coupes de feu.

Grille

Vaux le vicomte
Vaux le vicomte © MD - Batiactu
la première phase des travaux étant terminée, les visiteurs peuvent déjà admirée une partie de la nouvelle toiture.

Hauteur

Vaux le vicomte
Vaux le vicomte © MD - Batiactu
L'échafaudage enjambe les douves autour du château.

Château de Vaux-le-Victomte

Vaux le vicomte
Vaux le vicomte © MD - Batiactu