A la veille des Journées professionnelles de la construction qui se tiendront à Strasbourg du 19 au 21 avril 2017, l'Union nationale de l'Artisanat (UNA) des métiers de la charpente, de la menuiserie et de l'agencement dresse un bilan. Au programme de leurs actions : la finition extérieure bois, la certification de services et enfin la protection contre l'incendie des façades bois.

A quelques jours des Journées professionnelles de la construction (JPC) qui se tiendront du 19 au 21 avril 2017 à Strasbourg, l'Union nationale de l'Artisanat (UNA) des métiers de la charpente, de la menuiserie et de l'agencement s'est attachée ce 2 mars 2017 à présenter sur leurs problématiques majeures. La question notamment de la qualification des systèmes de la finition extérieure bois occupera une place importante aux prochaines JPC.

 

Vers la mise au point des systèmes profilés de menuiserie-finition

 

"La période où l'on mettait du bois partout sans trop y réfléchir est aujourd'hui révolue", explique Jean-Marc Desmedt, président de l'Union Nationale de l'Artisanat de la Charpente-Menuiserie-Agencement (UNA-CMA). Dans l'optique de maintenir pendant 10 ans la pérennité des aspects des menuiseries bois, l'Institut technologique FCBA (Forêt, cellulose, bois-construction) a alors présenté aux métiers du bois, une étude favorisant la mise au point des systèmes profilés de menuiserie-finition. "Des finitions sélectionnées ont été appliquées sur des petites éprouvettes planes de pin sylvestres pour mener des tests de vieillissement conformément à la série de normes NF EN 927 relatives aux finitions extérieures pour le bois", rappelle à son tour, Gilles Marmoret, responsable aux Affaires Techniques et Professionnelles, de la Capeb. En parallèle, une série de tests aux performances a été menée sur le pin sylvestre traité (CTB-P+), moabi et duramen de chêne. Les durées de vieillissement préconisées par la norme NF EN 927 ont ainsi été doublées pour obtenir une vision des performances de finitions sur le long terme.

 

Par ailleurs, la partie expérimentale a été complétée par une proposition de contrôle de production en usine (CPU) pour les menuiseries finies. ''Elle en décrit les contrôles des différentes étapes de fabrication, c'est-à-dire le matériau, les produits, le process et enfin le produit fini'', ajoute Gilles Marmoret.

 

L'accession à une certification de services sera aussi largement abordée aux prochaines JPC par l'UNA des métiers de la charpente et de la menuiserie. L'objectif est de taille puisqu'il s'agit de mettre à la portée des PME et TPE un projet de certification basé sur les concepts de l'ISO 9001.

 

"Au final, les éléments présentés aux côtés du Comité professionnel de développement des industries françaises de l'ameublement et du bois (CODIFAB) ont suscité un vif intérêt auprès de quatre organismes certificateurs : le Centre Régional d'innovation et de transferts technologiques des industries du bois, (CRITT) basé à Epinal (Vosges) ; le FCBA, Veritas et l'Afnor, précise Jean-Marc Desmedt, président l'UNA-CMA. En attendant, nous souhaitons faire une approche marché plus approfondie, rédiger un guide et enfin valider le concept au travers d'un pilote industriel."

 

Un bardage ventilé face au risque de propagation du feu par les façades

 

Autre avancée : les efforts déployés vis-à-vis du risque de propagation du feu en façade bois notamment pour les Etablissements recevant du public (ERP) et les bâtiments d'habitation. Ces dispositifs constructifs fixés par le code de la Construction et de l'Habitation ont permis par exemple "que les façades visées soient constituées d'un bardage ventilé mis en œuvre sur des parois porteuses ou non porteuses réalisées en ossature bois ou en panneaux bois monobloc (bois massifs contrecollés ou contre cloués ainsi qu'en éléments de maçonnerie ou en béton armé.) En parallèle en janvier dernier, le ministère de l'Intérieur associé à la Direction de l'habitat, de l'urbanisme et des paysages (DHUP) ont apporté cette garantie à travers la publication d'une note d'information sur la protection contre l'incendie des façades bois, se réjouit l'Union nationale de l'Artisanat (UNA) des métiers de la charpente, de la menuiserie et de l'agencement.

 

 

Les poussières de bois également au cœur des préoccupations

 

Enfin, sur la question de la prévention du risque cancérogène liée à l'exposition aux poussières de bois, les métiers de la charpente et de la menuiserie reconnaissent que "les trois années obligatoires ont permis d'identifier les solutions d'améliorations." "Nous avons aussi demandé aux inspecteurs du Travail d'être moins intransigeants sur les relevés de contrôles", conclut Jean-Marc Desmedt. Avant de déplorer le manque de réactivité ces derniers mois de la part du cabinet de la ministre du Travail, Myriam El Khomri à ce sujet.

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