C'est l'une des maisons les plus connues de la télé : la cabane en bois de la famille Ingalls, vue par des générations de téléspectateurs de La petite maison dans la prairie, a désormais sa réplique dans l'est de la France. Yves Muller, passionné de la série, a passé des mois à reproduire la maison de Charles Ingalls à Walnut Grove…

Qui n'a pas suivi les aventures télévisuelles de la famille Ingalls, venue vivre à Walnut Grove dans les Etats-Unis des années 1870 ? Diffusée et rediffusée dans le monde entier depuis plus de trente ans, la série avec Michael London et Melissa Gilbert a attendri plusieurs générations. «Chez nous, c'était une tradition de la regarder régulièrement. Pour notre famille de six enfants, elle représentait bien l'esprit d'entraide et d'amour des parents que nous cultivions», raconte Yves Muller. Ce dernier avait en tête depuis plusieurs années l'idée insolite de construire dans son jardin à Gaubiving, en Moselle, la maison de Charles Ingalls. «La cabane sur pilotis que j'avais construite pour mes enfants menaçait de s'effondrer. Lorsque nous l'avons démontée, j'ai récupéré tout le matériel et je me suis mis à dessiner les plans de la petite maison»,.

 

Arrêt sur image
Armé de patience et de son lecteur DVD, Yves Muller commence par décalquer l'image de la maison telle qu'elle apparait à l'écran. «Ensuite, j'ai pris la taille de Michael London comme point de repère, afin de calculer la position des fenêtres», commente-t-il. Pendant près d'un an, aidé de son frère et d'un ami, Yves Muller passe son temps libre à bâtir la maison, en s'attachant à la rendre la plus similaire possible à celle de la série. Tels Charles Ingalls et les habitants de Walnut Grove (mais avec des voitures plus modernes que les carrioles de la série !), ils acheminent depuis la scierie la plus proche quatre remorques pleines de bois. Des amis intrigués par ce drôle de chantier leur donnent même un coup de main : «Un ami nous a fourni la partie volige, cette planche fine qui ressemble à une tuile pour donner au toit l'aspect d'origine, et qui cache la bande bitumée assurant l'étanchéité», explique Yves Muller. Un autre menuisier donne les planches qui serviront à fabriquer la table de la cuisine et les têtes de lit, gravées comme dans la maison d'origine.

 

Poêle en fonte et lampes à pétrole
A l'intérieur, pas question d'installer l'électricité et l'eau courante : tout a été reconstitué dans l'esprit de la série, des lampes à pétrole au poêle en fonte. D'ailleurs, la famille Muller n'a aucunement l'intention de s'en servir comme chambre d'hôte. «C'est un havre de paix dans lequel nous venons nous retirer de la vie moderne, en nous asseyant devant le crépitement du feu de cheminée», indique Yves Muller. Pour reproduire la fameuse cheminée devant laquelle Charles Ingalls jouait du violon, le bricoleur a aussi eu le souci du détail. «On a gratté les pierres pour retrouver le même aspect vieilli». Quant aux initiales de Charles et Caroline Ingalls, que le charpentier de Walnut Grove avait gravées sur la poutre de la cheminée, elles ont également été reproduites, à une différence près : Yves Muller a inscrit les siennes, ainsi que celle de son épouse.

 

Après l'arrêt de la série dans les années 1980, une grande partie des lieux de tournage a été détruite, dont la fameuse petite maison. Sauf reconstitution par des particuliers ou des musées, la cabane en bois dans laquelle les téléspectateurs du monde entier ont vu grandir Laura Ingalls et sa famille n'existe donc plus. La reconstitution d'Yves Muller et ses amis a d'autant plus de valeur pour les amateurs de la série qu'elle est encore plus vraie que l'originale… qui n'était en réalité qu'un décor extérieur, les scènes d'intérieur étant tournées en studio !

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Construction

Petite maison dans la prairie
Petite maison dans la prairie © Yves Muller
Yves Muller et ses amis ont mis près d'un an à construire la petite maison.

Bois

Petite maison dans la prairie
Petite maison dans la prairie © Yves Muller
Comme l'original, la reconstitution est faite de bois.

Travaux

Petite maison dans la prairie
Petite maison dans la prairie © Yves Muller

Toiture

Petite maison dans la prairie
Petite maison dans la prairie © Yves Muller
La maison prend forme.

Nellie Oleson

Petite maison dans la prairie
Petite maison dans la prairie © Yves Muller
Yves Muller a invité Alison Arngrim, l'actrice qui jouait la jeune peste Nellie Oleson dans la série, à venir visiter la petite maison.

Cheminée

Petite maison dans la prairie
Petite maison dans la prairie © Yves Muller
Comme Charles et Caroline Ingalls, Yves Muller et son épouse ont gravé leurs initiales sur la poutre de la cheminée, pièce centrale de la maison.

Poêle en fonte

Petite maison dans la prairie
Petite maison dans la prairie © Yves Muller
A l'intérieur, pas question d'installer l'électricité et l'eau courante : tout a été reconstitué dans l'esprit de la série, des lampes à pétrole au poêle en fonte.

Chambre

Petite maison dans la prairie
Petite maison dans la prairie © Yves Muller
Un menuisier a fourni les planches qui ont servi à fabriquer la table de la cuisine et les têtes de lit, gravées comme dans la maison d'origine.

Maison presque terminée

Petite maison dans la prairie
Petite maison dans la prairie © Yves Muller

Arrière de la maison

Petite maison dans la prairie
Petite maison dans la prairie © Yves Muller
Yves Muller a imaginé ce qu'était l'arrière de la maison, qui n'était pas montré dans la série.

Volige

Petite maison dans la prairie
Petite maison dans la prairie © Yves Muller
«Un ami nous a fourni la partie volige, cette planche fine qui ressemble à une tuile pour donner au toit l'aspect d'origine, et qui cache la bande bitumée assurant l'étanchéité», explique Yves Muller.

Comparaison

Petite maison dans la prairie
Petite maison dans la prairie © Yves Muller
En haut, la maison telle que les téléspectateurs peuvent la voir dans la série ; en bas, la reconstitution.

Havre de paix

Petite maison dans la prairie
Petite maison dans la prairie © Yves Muller
«C'est un havre de paix dans lequel nous venons nous retirer de la vie moderne, en nous asseyant devant le crépitement du feu de cheminée», explique Yves Muller