Dans le cadre de la réduction de ses émissions de CO2, Bruxelles a proposé une série d'options aux Etats membres, insistant sur l'importance d'augmenter la part d'énergies renouvelables. Objectif : utiliser les ressources de chacun afin de créer un mix énergétique satisfaisant. Précisions.

Les pays de l'Union européenne disposent chacun de ressources différentes. Dans ce cadre, la Commission européenne a décidé de les soutenir en évoquant une série d'options destinées à effectuer les choix énergétiques les plus satisfaisants afin de réduire les émissions de gaz à effets de serre.
Les scénarios envisagés s'appuient sur plusieurs facteurs : efficacité énergétique, sources d'énergies renouvelables, nucléaire et captage et stockage du carbone.

 

Mais la commission a relevé un point essentiel : «Quel que soit le bouquet énergétique retenu, une meilleure efficacité énergétique et une augmentation importante de la part des énergies renouvelables sont nécessaires pour atteindre les objectifs en matière de CO2 d'ici à 2050», a-t-elle indiqué.
Il faut souligner que le gaz, le pétrole, le charbon et le nucléaire sont dans tous les scénarios car, comme le souligne la commission, ils permettent «de conserver de la souplesse dans le bouquet énergétique, à condition qu'un marché intérieur bien connecté soit réalisé à brève échéance».

 

Des exemples
Par exemple, la Pologne et l'Estonie utilisent du charbon pour produire leur électricité, Chypre et Malte sont dépendants à 100% de leurs importations de pétrole. D'autres pays comme l'Italie et l'Irlande sont orientés vers le gaz tandis que la France est portée vers le nucléaire (76%). La Commission regrette que seulement 48% des besoins en énergie soit produit en Europe et que l'UE soit dépendante de ses importations, à des niveaux variables. Seul le Danemark est exportateur net. Les énergies fossiles représentaient les trois quarts des bouquets énergétiques dans l'UE en 2009. Les énergies renouvelables arrivent encore en queue de peloton et ne représentent que 9%. Et les perspectives ne semblent pas inverser la tendance puisque les investissements dans ces sources d'énergie ont chuté de 10% en 2009, souligne la Commission.

 

Réactions
A l'issue de ces évaluations, le groupe des Verts au Parlement européen a estimé «décevantes» les propositions de la Commission et estime qu'il faut aller vers «des objectifs contraignants en matière d'énergie renouvelable pour 2030». «Des scénarios crédibles existent et montrent que, combinées à des mesures d'efficacité énergétique, les énergies renouvelables peuvent contribuer jusqu'à 45% du mix énergétique de l'UE en 2030, et non pas 30% comme proposé obstinément par la Commission», a affirmé l'eurodéputé vert français Yannick Jadot.

 

Pour rappel, l'union européenne s'est fixée comme objectif de diminuer les émissions de gaz à effet de serre de 80% en 2050. Elle s'est également imposée de parvenir à 20% la part des renouvelables dans sa production d'énergie d'ici à 2020.

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