Le tribunal de grande instance de Pontoise (Val-d'Oise) a demandé à l'enseigne de bricolage Bricorama de ne plus ouvrir le dimanche sans dérogation en Ile-de-France. Si elle ne respecte pas cet accord, elle risque une astreinte de 30.000 euros par infraction et par établissement.

Le travail dominical continue de faire des vagues dans le secteur du bricolage. En effet, le tribunal de grande instance de Pontoise (Val-d'Oise) a ordonné à Bricorama de ne plus ouvrir le dimanche sans dérogation en Ile-de-France sous peine d'avoir d'une astreinte de 30.000 euros par infraction et par établissement, selon des sources judiciaires obtenu par l' AFP. Au total, trois magasins parisiens et 27 autres en Ile-de-France sont concernés par cet avertissement.

 

«C'est une bonne décision, finalement logique», a précisé l'avocat de Force ouvrière, Maître Vincent Lecourt, qui souligne que des affaires semblables ont touché auparavant des enseignes concurrentes, comme Castorama et Leroy Merlin.

 

De son côté, Eric Haegeman, directeur général de Bricorama, a tenu à réagir, soulignant être déçu et indiquant que cette décision «va à l'encontre des intérêts des salariés». Il a poursuivi en évoquant que cette décision pouvait avoir «un impact social certain pour certains collaborateurs qui ne travaillent que le dimanche et d'autres collaborateurs qui travaillent sur la base du volontariat le dimanche et ont une rémunération triple».
Selon l'avocat de Bricorama, Me Frédéric Naquet, «les intérêts privés des salariés», «qui n'avaient pas été consultés en interne» par F0, n'ont «pas été pris en compte». L'enseigne n'a pas précisé si elle allait faire appel de cette décision, ni si elle comptait faire des démarches pour obtenir des dérogations pour certains magasins.

 

En revanche, les magasins sont restés ouverts ce dimanche. "Nous avons reçu le jugement vendredi. Fermer brutalement était inimaginable", a expliqué Jean-Claude Bourrelier, fondateur de Bricorama. "Nous avons droit à cinq dimanches par an. Ce dimanche là était dans ce cadre là", a-t-il précisé à l'AFP, ajoutant que cette règle qui autorise les commerces de détail non-alimentaires à ouvrir cinq dimanches par an avec l'autorisation du maire, allait lui "donner un peu d'air pour essayer de trouver une solution", notamment en demandant des dérogations.

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