Alors que de nombreux groupes français appelaient les Britanniques à rester dans l'UE, ces derniers ont préféré la sortie à 51,9%. Découvrez les réactions des entreprises françaises.

La déclaration d'amour des entreprises françaises à la Grande-Bretagne n'aura pas suffi à convaincre les électeurs britanniques de rester dans l'Union européenne. A la veille du référendum, de grands groupes français avaient en effet dit leur amour aux Britanniques et les avaient incités à ne pas voter pour le Brexit (lire notre article : "Les grandes entreprises disent no au Brexit")

 

Mais vendredi matin, le résultat est tombé. 51,9% des électeurs outre-Manche ont finalement choisi la sortie de l'Union européenne. Le groupe Veolia a déclaré qu'il continuera "d'investir au Royaume-Uni malgré le Brexit". Dans la matinée, Engie nous a indiqué "prendre acte de la décision" tout en rappelant que "le vote ne remet pas en question notre vision du marché en Grande-Bretagne, ni notre capacité à nous développer dans le pays, ni nos activités". "Les 17.000 collaborateurs d'Engie dans le pays continuent de travailler à la transition énergétique", souligne l'entreprise qui tient, par ailleurs, à réaffirmer son "engagement à travailler en Grande-Bretagne, et ne remet pas en question ce qui est fait en ce moment". Malgré tout, Isabelle Kocher, la directrice générale d'Engie "regrette cette décision, compte tenu de tout ce que le Royaume-Uni et l'Union européenne se sont mutuellement apportés depuis 43 ans".

 

Des conséquences sur l'immobilier attendues


Un sentiment partagé par le président de la FNAIM, Jean-François Buet, pour qui "c'est un jour triste pour l'Europe." Selon lui : "La victoire du Brexit est une mauvaise nouvelle tant pour l'Europe que pour la France. C'est une mauvaise nouvelle pour notre économie, et pour notre secteur, l'immobilier." Il évoque aussi les conséquences pour les Britanniques résidant en France mais aussi pour les expatriés établis en Grande-Bretagne pour qui "le retour sera difficile". "Si nous ne pouvons pas encore mesurer toutes les conséquences du référendum, le choc politique qui nous traverse devrait amener nos dirigeants européens et nos instances communautaires à se remettre en question," conclut-il.

 

Alors que le prix de l'immobilier "a atteint des sommets à Londres […] avec un prix moyen 2,7 fois plus cher qu'à Paris", la société immobilière Barnes estime que "le Brexit marque, de façon certaine, un arrêt de la hausse (des prix à Londres). Selon Patrick Baseden, responsable de Barnes Investment Consulting, "la baisse devrait cependant rester contenue dans un premier temps, tant les conséquences du Brexit restent incertaines".

 

Unité du secteur de la construction.


Réunis pour l'assemblée générale de l'EBC (European Builders Construction), les organisations professionnelles des artisans et Pme du secteur de la construction ont appris en même temps la nouvelle. "Les délégations britanniques ont été affligées", nous raconte Patrick Liébus, président de l'EBC et de la Capeb, "tout comme nous", ajoute-t-il. S'il est encore trop tôt pour déterminer les conséquences que cela aura sur le secteur de la construction en Europe, Patrick Liébus rappelle en revanche que la Grande-Bretagne a un réel besoin de main d'œuvre. Mais passé le choc de l'annonce et les inquiétudes qui en découlent, les délégations européennes ont apporté leur soutien à leurs homologues de Grande-Bretagne : "le travail que nous faisons, nous allons le poursuivre ensemble, pour continuer de développer le marché de nos entreprises". "Il était important de leur signifier l'unité du secteur de la construction", a conclu Patrick Liébus.

 

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