Pour étendre ses trois principales infrastructures aéroportuaires, l'Iran vient de choisir deux groupes français de BTP, Bouygues et Vinci, ainsi que le gestionnaire des aéroports de Paris (ADP), a signalé l'Elysée, à l'occasion de la visite du président iranien Hassan Rohani à Paris, jeudi dernier.

Une bonne nouvelle pour la France. Les deux groupes de BTP français Bouygues et Vinci, ainsi que le gestionnaire des aéroports de Paris, ADP, ont signé, jeudi 28 janvier 2016 des protocoles d'accord pour développer trois aéroports en Iran, à l'occasion de la visite du président iranien Hassan Rohani à Paris.

 

Candidats ensemble depuis plusieurs années, pour réaliser une extension de l'aéroport de Téhéran, Daniel Rigout, directeur général de Bouygues Bâtiment International, et Augustin de Romanet, président-directeur général d'ADP ont signé avec les autorités iraniennes un protocole d'accord économique concernant "la conception, la construction et la supervision des travaux" de ce projet, a annoncé l'Elysée.

Un accord de principe, pour Bouygues Construction

"Il s'agit d'un accord de principe qui ouvre une période de discussions en vue du développement de l'aéroport international Iman Khomeiny de Téhéran", nous précise Bouygues Construction, contacté ce vendredi 29 janvier.

 

De son côté, Xavier Huillard, PDG de Vinci, a signé un protocole d'accord portant sur "la conception, la construction, la supervision des travaux" mais aussi "l'exploitation de nouveaux terminaux" des aéroports de Mashhad et d'Ispahan, a indiqué l'Elysée. "Cet accord est la première étape d'un processus qui devrait conduire à la mise en place de concessions" dans "le courant de l'année 2016", a précisé son groupe dans un communiqué.

 

De plus, l'aéroport de Mashhad, qui a accueilli 8,2 millions de passagers en 2014, dessert la deuxième plus grande ville iranienne, dont les lieux saints attirent chaque année plus de 20 millions de pèlerins. "A l'heure actuelle, il ne peut y avoir que des lettres d'intention ou des protocoles d'accords, car l'embargo n'est pas entièrement levé, selon une source proche du dossier, qui s'est confiée à l'AFP. L'activité aéroportuaire présente un fort potentiel de développement", a réaffirmé jeudi le groupe Vinci, dans un pays où le tourisme a crû de plus de 35% en 2014.

 

Rappelons que depuis la révolution islamique de 1979, les relations entre Téhéran et Paris ont traversé nombre de crises jusqu'à l'apaisement obtenu à la faveur d'un accord international en juillet sur le programme nucléaire iranien.

 

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