Le groupe de BTP Bouygues a affirmé qu'il entendait conserver sa participation de plus de 29 % dans Alstom. Une façon de signifier son opposition à l'offre du japonais Mitsubishi qui proposait d'en acquérir 10 %. Rappelons que General Electric et l'alliance Mitsubishi-Siemens se disputent l'avenir du géant industriel français.

"Bouygues souhaite rester un actionnaire de long terme d'Alstom à hauteur de 29,3 %", a expliqué un porte-parole du groupe de BTP français à l'AFP. Une déclaration qui intervient quelques jours après l'envoi, par Mitsubishi, d'une proposition de reprise d'une partie de ces actions pour atteindre les 10 % de participation, "sous réserve que la Banque Publique d'Investissement rentre à hauteur égale" dans le capital d'Alstom.

 

Deux offres concurrentes
Selon Bouygues, qui a gagné 53 M€ au premier trimestre 2014 grâce à cette participation dans Alstom, la lettre adressée par le groupe japonais ne contenait pas de proposition de prix précise. Mitsubishi et Siemens ont échafaudé un plan de reprise d'Alstom en séparant les activités : les turbines à gaz pour le groupe allemand et les autres activités pour le groupe nippon qui aurait consenti d'injecter 3,1 Mrds € afin de créer trois co-entreprises distinctes, qui resteraient majoritairement françaises. Siemens s'était également déclaré intéressé par les activités ferroviaires, faisant miroiter la possibilité de créer un champion européen du secteur. Arnaud Montebourg, ministre de l'Industrie et du Redressement productif, s'était clairement prononcé en faveur de l'offre Siemens.

 

De son côté, le géant américain General Electric avait ouvert les hostilités en déposant une offre, expirant le 23 juin prochain, de reprise du pôle énergie d'Alstom contre 12,35 Mrds €. Le comité du groupe industriel français doit se prononcer en fin de semaine sur le choix de l'offre, celle de GE faisant figure de favorite.

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