Six cadres de cette société et un ancien responsable de la DDE sont jugés cette semaine pour une affaire de favoritisme liée à la construction d'un terminal portuaire à Fort-de-France, en Martinique.

Depuis lundi, le tribunal correctionnel de Versailles se penche sur les conditions d'attribution du marché de la construction d'un terminal portuaire à Fort-de-France.

Il est reproché à l'ancien responsable de la DDE d'avoir fourni à trois cadres de la société Bouygues Off-shore, à deux membres du groupement d'entreprises qui s'était formé autour de Bouygues et à un consultant, des informations concernant la construction du terminal pour conteneurs du port. A l'époque, ce chantier représentait un marché de 500 millions de francs.

L'enquête diligentée par le parquet de Versailles a mis en lumière certaines informations confidentielles dont auraient été destinataires les entreprises menées par Bouygues Off-shore avant que ne soit lancé l'appel d'offre.

Le groupement aurait bénéficié d'extraits d'études géotechniques commandées par la DDE de Martinique ainsi que de l'avis d'appel d'offre publique à la concurrence une semaine avant sa publication.

Lancé en septembre 1997 le premier appel d'offre avait été déclaré infructueux en avril 1998. Un deuxième appel était lancé fin avril 1998 et le groupement obtenait le marché en septembre suivant.
Mais la Direction nationale des enquêtes de concurrence, qui soupçonnait des relations privilégiées entre Bouygues et la DDE, avait alors saisi la justice.

L'audience a débuté lundi par un examen de la personnalité des prévenus et du contexte dans lequel la construction du terminal portuaire était intervenue. Elle se poursuivra par l'étude des faits reproches à chacun, le réquisitoire et les plaidoiries étant attendues mercredi.

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