A l'occasion de la Semaine des énergies renouvelables et dans le cadre du SIREME, le ministre de l'écologie, Jean-Louis Borloo, a présenté une série de 50 mesures pour « réussir la transition énergétique ». L'essentiel en quelques points.

« Une des plus grandes batailles de l'humanité ». C'est dans ces termes que Jean-Louis Borloo qualifie l'action du Grenelle de l'environnement. Et le plan qu'il a présenté lundi autour de 50 mesures pour les énergies renouvelables en est une « stricte application ». Parmi les gros dossiers : le solaire. Ainsi, le gouvernement a annoncé « au moins une centrale solaire photovoltaïque dans chaque région française d'ici à 2011 ». Un appel d'offre sera lancé « dans les semaines qui viennent » pour la construction de ces centrales d'une puissance cumulée d'environ 300 MW, qui seront réparties en fonction du potentiel solaire de chaque région. Un sérieux coup de pouce est donc donné au photovoltaïque, qui se dote d'un nouveau tarif à 45 centimes d'euro/kWh pour le développement de cette source d'énergie sur les bâtiments industriels et agricoles de grande taille et les supermarchés. Avec ces mesures, la production d'électricité d'origine photovoltaïque devrait être multipliée par 400, pour atteindre 5.400 W en 2020.

« La bataille du développement économique se joue sur l'énergie »

Jean-Louis Borloo a aussi rappelé le retard qu'avait pris la France en matière d'énergies renouvelables, et « qu'il eut été irresponsable d'être à la fois parmi les pays qui savent faire et le dernier à faire ». Un « Fonds chaleur renouvelable » sera mis en place dès 2009 afin de soutenir la production de chaleur à partir de sources renouvelables (biomasse, solaire, PAC, géothermie et biogaz), avec 5.5 Mtep supplémentaires d'ici à 2020, soit plus du quart de l'objectif fixé par le Grenelle qui s'est fixé un seuil de 20 Mtep à l'horizon 2020. Le projet de loi de finances prévoit une dotation d'environ 1 milliard d'euros pour les trois prochaines années, l'objectif étant d'atteindre une dotation annuelle de quelque 800 millions d'euros.

 

Enfin, autre point sensible : l'éolien. Si le ministre n'a pas voulu commenter davantage les récents propos de l'ancien président de la République, Valéry Giscard d'Estaing, qui a fait sienne la bataille contre l'éolien, il a insisté : « On ne laissera pas passer la technologie de l'éolien ». Objectif 2020 : 8.000 mâts, soit 6.000 de plus qu'actuellement.

 

Pour rappel, le Grenelle de l'environnement prévoit de porter à au moins 20% en 2020 la part des énergies renouvelables dans la consommation d'énergie finale, soit un doublement par rapport à 2005 (10.3%). Après examen de l'Assemblée nationale, le seuil a été réévalué à une part finale de 23%.

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