BÂTIMENT INDUSTRIEL. Béton fibré, éléments préfabriqués texturés, revêtement à changement de teinte, inclusions de verre… Toute la palette des possibilités du matériau sont explorées au sein des nouvelles unités de traitement biologique de l'usine des eaux d'Achères Seine-Aval (Yvelines), la plus importante station d'épuration de France. Visite guidée avec Luc Weizmann et Giovanni Lelli, les architectes.

L'usine d'épuration Seine-Aval, exploitée par le Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne (SIAPP) est celle de tous les superlatifs : s'étirant sur 8 kilomètres le long d'une boucle de la Seine à quelques kilomètres de Paris, elle occupe pas moins de 800 hectares en bordure de la forêt de Saint-Germain-en-Laye. Elle traite les effluents d'une partie de l'agglomération parisienne équivalente à 6 millions d'habitants environ, ce qui en fait la plus importante de France et d'Europe. Luc Weizmann, architecte et maître d'œuvre de plusieurs bâtiments sur le site, explique : "C'est un territoire extrêmement vaste, dont l'utilisation remonte à Haussmann, où il servait de champs d'épandage pour traiter les eaux usées de Paris sans que rien ne soit déversé dans la Seine. Une ferme maraîchère y produisait des poireaux".

 

Souhaitant s'inscrire dans cette histoire des lieux, l'architecte a composé avec des process aujourd'hui extrêmement sophistiqués de traitement de l'eau et de maîtrise des nuisances, notamment olfactives. "C'est un site en cours de refonte mais qui est en exploitation 24 heures sur 24, 365 jours par an", précise-t-il, pour indiquer la complexité des chantiers. "Le concours pour la construction de deux nouvelles unités de traitement biologique a eu lieu voilà 7 ou 8 ans. Il s'agissait de créer une unité de traitement membranaire très moderne, d'une part, et une zone de bio-filtration d'autre part", raconte le maître d'œuvre.

 

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