La prochaine actualisation des prix du gaz, effectuée normalement tous les 3 mois, est fixée au 1er octobre prochain. Le président de la Commission de régulation de l'énergie a précisé ne pas être saisi d'une demande du Gouvernement, tandis que Christine Lagarde a déclaré sur France Inter y être "personnellement", favorable.

Pour l'association de consommateurs CLCV, il n'y a pas d'interrogation à avoir : le prix du gaz doit baisser, selon elle, de 10%, au 1er octobre prochain, selon un communiqué publié jeudi. Une dernière réaction aux tergiversations diverses de ces derniers jours relayées par l'AFP. Tout part d'une réalité : le prix du gaz est actualisé tous les trois mois et, pour rappel, les tarifs réglementés, qui concernent 93% des consommateurs français, sont fixés par le Gouvernement après avis de la Commission de régulation de l'énergie (CRE). Ils sont calculés selon une formule prenant en compte les prix du pétrole, sur lesquels ils sont indexés.

 

Interrogé par l'AFP début septembre, Philippe de Ladoucette, président de la CRE, avait déclaré qu'il n'y aurait "vraisemblablement" pas de baisse du prix du gaz pour le grand public au 1er octobre, précisant ne pas avoir été saisi d'une demande du Gouvernement. Une source proche du dossier avait indiqué cependant à l'AFP que les prix du gaz naturel devraient en théorie baisser de 3,6% au 1er octobre, selon la formule de calcul des coûts d'approvisionnement publiée par cette même CRE. Mais elle aurait ajouté que le Gouvernement aurait décidé de maintenir les prix du gaz au niveau actuel, afin d'éviter une hausse impopulaire le 1er janvier, qui serait rendue nécessaire par la remontée actuelle des cours du pétrole.

Christine Lagarde favorable "personnellement"

Finalement, c'est la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, elle-même qui laisse planer le doute. Interrogée mardi sur France Inter, elle a déclaré qu'aucune décision n'était prise concernant une éventuelle baisse, mais que, toutefois, "personnellement", elle y serait "favorable". "On va voir, cela dépend d'une formule de calcul qui est notamment fonction de l'inflation, du prix de l'énergie et qui devrait donner lieu à une baisse", a-t-elle expliqué. "Si la formule prévoit une baisse, personnellement, moi, je serais en faveur de ce que la baisse puisse opérer".

 

Alors baisse ou non ? Le 1er avril dernier, les prix du gaz avaient été diminués de -11,3%.

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