En tout, une soixantaine de casiers amovibles contenant des fagots de bois, des tuiles et des bûches percées, favoriseront l'installation de milliers d'insectes pollinisateurs, abeilles, bourdons, papillons et scarabées. Le maître d'œuvre poursuit : "L'immeuble concilie densité de centre-ville et place laissée à la nature : nidification d'insectes et nichoirs à chauve-souris". Jean-Patrick Masson, le président d'Alterre Bourgogne, une des deux associations impliquées, déclare à l'AFP : "L'idée de l'hôtel à insectes est venue parce qu'on cherchait un symbole pour montrer à l'extérieur notre fonction et on voulait donner un signal en lien avec la biodiversité et le quartier. La structure est de taille remarquable, 60 m², et son intégration au bâtiment est unique". L'hôtel occupe deux niveaux sur la façade ouest, mais ne constitue pas la seule expression de la préoccupation environnementale. La toiture végétalisée et le niveau "Passif" du bâti, sont deux autres indications.

 

Le bâtiment présente une grande compacité, une bonne étanchéité et une forte isolation par l'extérieur, tout en bénéficiant d'une certaine inertie pour le confort d'été. Il a été réalisé au moyen de matériaux à faible impact écologique (laine de chanvre en cloisons, peintures minérales ou à la chaux). Quant au chauffage et à l'eau chaude sanitaire, ils sont obtenus grâce au branchement sur le réseau de chaleur urbain de Dijon. "À l'intérieur, les espaces ont été soignés : vues sur l'extérieur et hôtel à insectes, espaces de travail sur deux niveaux pour plus de convivialité et de lien entre les personnes d'une même association", précise l'agence CALC. En effet, des escaliers privatifs permettent aux utilisateurs de circuler dans leurs locaux plus aisément, sans utiliser l'ascenseur. Une démarche cohérente pour un immeuble qui conciliera abeilles butineuses et fourmis laborieuses.

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