Le projet d'un tronçon d'autoroute, qui relierait Moscou à Saint Petersbourg, avait été gelé cet été suite à la mobilisation des associations de défense de la forêt de Khimki. Après consultations, las autorités russes devaient annoncer jeudi, en présence de F. Fillon, la décision de poursuivre le chantier, dont l'un des principaux actionnaires est le groupe Vinci.

Le gouvernement russe a tranché en faveur de la construction du tronçon d'autoroute qui traversera la forêt de Khimki, et qui reliera à terme Moscou à Saint Petersbourg. L'annonce devait être faite jeudi en présence du Premier ministre François Fillon en visite officielle en Russie, puisque l'un des principaux protagonistes du projet est le groupe de BTP Vinci. Un chantier aux enjeux de taille, car si le projet était annulé, la Russie aurait dû verser quelque 85 M€ de pénalités pour rupture de contrat, explique le quotidien Vedomosti.

 

Les opposants à la construction de ce tronçon de route dénoncent la coupe d'une partie de la forêt de Khimki et affirment que d'autres tracés sont possibles. Ils dénoncent également un choix dicté par des intérêts privés contre l'intérêt général. Les mouvements d'opposition ont été, ces dernières années, la cible d'attaques parfois très violentes. En juillet dernier, le Mouvement pour la défense de la forêt de Khimki avait écrit à Xavier Huillard, Pdg de Vinci, (lire article) lui demandant de « promouvoir le développement durable et l'autorité de la loi plutôt que la destruction de l'environnement, l'illégalité et la violence », rapporte l'AFP.

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