Les prix des logements anciens ont reculé de 1,1% en France au troisième trimestre 2012 par rapport à la même période de 2011. Selon Jean-François Buet, président de la Fnaim : «L'augmentation des prix intempestive, c'est terminé !». Explications.

«2012 est une année charnière. Cette baisse de 1,1% correspond à un tournant important de l'évolution des prix dans notre pays. L'augmentation des prix intempestive, c'est terminé!», c'est en ces termes que Jean-François Buet, président de la Fnaim, a présenté la conjoncture immobilière de l'ancien.

 

En effet, les prix de l'immobilier ancien ont diminué de 1,1% en France au troisième trimestre 2012, par rapport au trimestre correspondant de 2011. Et le constat est identique d'un trimestre à l'autre par rapport aux trois mois précédents, les prix ont légèrement chuté au troisième trimestre (-0,6%). Le recul est plus fort en Ile-de-France (-1,1%) qu'en province (-0,4%).

 

Le prix des maisons et appartements en repli
Dans le détail, le prix des appartements affiche un repli de 0,7% au troisième trimestre 2012 comparé à la période juillet-septembre 2011. Concernant les maisons, la baisse est encore plus marquée avec un recul de 1,3% par rapport à la même période de 2011.

 

Par ailleurs, selon un sondage réalisé par l'Ifop pour la Fnaim, seuls 20% des Français estiment que la conjoncture est favorable à l'achat, et 14% le pensent pour la vente (soit moitié moins qu'à fin 2011). La désaffection porte sur l'investissement locatif et sur l'achat de résidences secondaires. Toutefois, un gros tiers (35%) estime toujours que le moment est bon pour accéder à la primo accession (mais ils étaient près de 50% début 2011). Si les particuliers jugent les taux attractifs, ils n'en perçoivent pas les bienfaits au niveau de l'obtention des prêts.

 

Des prix qui devraient se maintenir
Côté perspectives, la Fnaim indique que cette tendance devrait se poursuivre jusqu'à fin 2012. «Les prix devraient se maintenir au même niveau qu'ils avaient atteint avant la crise», au deuxième trimestre 2007, affirme la Fnaim.

 

Le nombre de transactions de logements anciens en France en 2012 devrait être inférieur à 700.000, soit une baisse de 20% par rapport à 2011 (808.000 transactions enregistrées), anticipe la fédération. «Ce phénomène explique aussi le recul du chiffre d'affaires des agences immobilières, de l'ordre de 20% (les petites transactions résistent mieux, car elles sont portées par les primo accédants qui ont besoin de trouver un logement)», explique la Fnaim. Et de conclure : «Cette mauvaise conjoncture aura aussi un impact sur les finances locales : de nombreuses collectivités territoriales vont être privées de recettes fiscales. Cependant, les taux d'intérêt restent bas. La conjoncture demeure avantageuse pour les acquéreurs qui disposent d'un apport personnel».

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