CONJONCTURE. D'après le dernier bulletin de conjoncture de la Capeb, l'activité dans l'artisanat du bâtiment a progressé de 1,5% au premier trimestre 2017. Mais l'organisation alerte sur la hausse des besoins en trésorerie des entreprises, et le fait que certaines banques n'accompagnent pas toujours la reprise économique.

La Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) maintient ses prévisions de croissance pour 2017, à +1,5 ou +2%. C'est ce qui ressort notamment du dernier bulletin de conjoncture publié par l'organisation le 14 avril. Si les artisans restent confiants, c'est notamment parce que les chiffres du 1er trimestre confirment la reprise d'activité globale amorcée courant 2016. C'est le cinquième trimestre consécutif de croissance dans le secteur.

 

En effet, au début de l'année, la Capeb a enregistré une hausse d'activité de 1,5%, dont 2,5% pour le neuf et 1% pour l'entretien-rénovation. "Une bonne nouvelle, c'est que la rénovation énergétique continue d'augmenter, à +2%", observe avec contentement Patrick Liébus auprès de Batiactu. Conséquence de cette reprise, l'emploi progresse, mais de manière excessivement timide pour le moment : +0,1% au quatrième trimestre 2016.

 

"Les banques doivent revenir à leurs fondamentaux"

 

Les carnets de commandes s'étalent sur une visibilité moyenne de 86 jours en avril 2017, soit dix jours de plus qu'un an auparavant. Mais quand les chantiers rentrent, il faut aussi les financer : ainsi, le besoin moyen de trésorerie augmente, se situant à 20.000 euros, alors qu'il était de 16.000 il y a encore quelques mois. "Quand l'activité redémarre, on a besoin d'argent", explique Patrick Liébus. "Nous regrettons que les banques ne nous suivent pas toujours, car pour évaluer la santé des entreprises, elles regardent en priorité les résultats de l'année précédente, plutôt que nos carnets de commandes qui se remplissent. J'ai fait cette remarque à tous les candidats à la présidentielle que j'ai rencontrés : si on veut relancer la mécanique, il faut que les banques reviennent à leurs fondamentaux, auprès de nos clients et auprès des entreprises. Car une entreprise qui fait rentrer des chantiers, mais qui n'a pas de trésorerie, c'est une entreprise en danger."

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