Malgré une amorce de sortie de crise, le marché de l'emploi dans l'architecture ne semble pas retrouver confiance. Entre baisse des salaires et recrutement en flux tendu sous forme de CDD-Interim, l'avenir s'annonce incertain. C'est en tout cas le constat d'une étude réalisée par le cabinet Hays et le site Cadremploi. Détail des résultats.

Depuis la crise, l'emploi a la vie dure. Tous les secteurs sont touchés et voient leur manière de travailler chambouler. C'est le cas de l'architecture qui a été fortement impacté et qui a vu ses effectifs diminuer. L'activité a même enregistré de nombreuses fermetures d'agences.

 

Conséquence directe de ce constat, le nombre d'architectes en recherche d'emploi a progressé, offrant un vivier plus important pour les agences qui se montrent «plus sélectives et plus exigeantes», selon la récente étude publiée par le cabinet Hays et le site Cadremploi. Les agences visent essentiellement des profils confirmés (5 années d'expérience minimum) avec des parcours convaincants et de qualité. L'état du marché étant incertain, elles se laissent plus facilement séduire par le travail temporaire «qui présente une solution plus flexible répondant à un besoin ponctuel». En effet, les sociétés préfèrent être en sous-effectif avec une surcharge de travail. Une tendance qui «semble pour l'instant en passe de durer», selon l'étude.

 

Les salaires en baisse
Tablo architecte
Tablo architecte
Concernant la rémunération, elle est revue à la baisse pour l'ensemble des métiers du secteur. «Toutefois, si les entreprises se montrent très prudentes lors de leurs recrutements, elles sont prêtes à se montrer flexibles au niveau de la rémunération pour les profils pénuriques», note l'enquête. Ce sont les concepteurs et les chargés d'affaires qui sont les plus demandés, mais aussi les chefs de projet et les chefs de travaux.

 

D'autre part, l'évolution des contraintes techniques des projets fait émerger des profils mixtes (ingénieur/architectes) fortement appréciés des recruteurs. Cette vision plus technique est due, entre autres, à l'évolution des bâtiments qui vont devoir tenir compte de la performance énergétique avec la loi Grenelle 2. L'avenir risque de voir l'interaction entre les bureaux d'études et les architectes se renforcer. A suivre…

 

 

actionclactionfp