Le géant européen de l'acier Arcelor a indiqué qu'il supprimera près de mille emplois en Espagne d'ici à 2006 pour ramener ses effectifs dans ce pays à quatorze mille.

Cette réduction de personnel affectera notamment les installations du groupe dans les Asturies (nord) et à Sagunto (est), essentiellement par le biais de retraites anticipées, a indiqué à l'AFP un porte-parole d'Arcelor.
Arcelor compte 17 usines en Espagne dont les plus importantes à Gijon et Aviles (Asturies) emploient actuellement 7.000 personnes. Les autres sont situées à Sagunto, au Pays basque et en Navarre (nord).

Dans un entretien paru mardi dans le quotidien madrilène Cinco Dias, le directeur général d'Arcelor, Guillermo Ulacia, se plaint que leurs usines en Espagne "sont à la remorque" du groupe. "Nous devons leur donner une impulsion", a-t-il dit.
"Nous avons élaboré une étude qui nous permettra d'augmenter de 30% la productivité" du groupe en Espagne grâce notamment à une réduction de personnel, a-t-il souligné.

M. Ulacia fait également état d'un plan d'investissements de 100 millions d'euros par an sur la période 2004-2008, destinés en grande partie aux usines dans les Asturies.

Arcelor est né en 2002 de la fusion des groupes français Usinor, espagnol Aceralia et luxembourgeois Arbed.
Le 15 novembre, le groupe Arcelor avait annoncé un bénéfice net de 629 millions d'euros au troisième trimestre 2004, multiplié par plus de six comparé aux 101 millions d'euros dégagés lors de la même période de 2003 et nettement supérieur aux prévisions des analystes.
Le chiffre d'affaires trimestriel s'est élevé à 7,152 milliards d'euros, en hausse de 21,9% par rapport au troisième trimestre 2003 (+25,6% à structure comparable, à la suite des cessions de l'activité tubes et de Thainox).

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