Le groupe sidérurgique européen Arcelor envisage de supprimer près de 1.600 emplois en France d'ici 2006 chez Sollac Atlantique et Sollac Lorraine, a-t-on appris vendredi auprès de la direction et des syndicats.

Lors d'un comité central d'entreprise (CCE) qui s'est tenu mercredi chez Sollac Atlantique, la direction a annoncé aux syndicats que 973 emplois au total allaient être supprimés jusqu'à fin 2006, sur un total de 5.838 personnes, a indiqué la direction à l'AFP, confirmant une information parue vendredi dans le quotidien Les Echos.

Les sites qui seront touchés sont ceux de Dunkerque, Mardyck (Nord), Desvres (Pas-de-Calais) et Montataire (Oise), a précisé la direction.

"Tout sera fait pour éviter au maximum les licenciements", a-t-on ajouté.

Les suppressions d'emplois se feront notamment par des fermetures de "lignes" à l'intérieur de chaque site, ou par des départs en retraites non renouvelés, selon la direction.

Ces réductions d'effectifs s'inscrivent dans le cadre des restructurations annoncées au printemps dernier par Arcelor concernant le secteur des aciers plats carbone destinés aux marchés de l'automobile, de l'emballage, de l'industrie et du bâtiment.

L'an dernier, Sollac Atlantique avait fermé son usine de Biache-Saint-Vaast (Pas-de-Calais) qui employait quelque 400 personnes.

Chez Sollac Lorraine, la direction envisage de supprimer 600 emplois d'ici fin 2006 sur le site de Florange (Moselle), a affirmé à l'AFP Georges Muschiati, secrétaire général de la CGT Sollac Lorraine, précisant que cette annonce avait été faite lors d'un CCE en début de semaine.

Lors de ce comité central d'entreprise, la direction a remis aux syndicats des documents "pour consultation", contenant les 600 suppressions d'emplois sur le site de Florange, spécialisé dans les tôles pour l'automobile et l'emballage.

"Cette nouvelle, qui confirme l'intention d'Arcelor annoncée le 23 janvier de détruire la filière à chaud en Lorraine, va avoir des conséquences sur l'emploi direct mais aussi parmi les fournisseurs", a déclaré Georges Muschiati.

Selon lui, "il faut s'attendre à la perte de 1.800 emplois dans la vallée de la Fensch (le bassin d'emploi autour de Florange, ndlr)".

Les syndicats précisent que les suppressions d'emplois à Florange, à la faveur de départs en retraite, concerneront des fonctions support (services partagés, achats, comptabilité), mais aussi des emplois de recherche et développement.


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