Après la conférence sociale de juin dernier, le ministre du Travail a ouvert, ce mois-ci, le dossier de l'apprentissage, inscrit dans la "feuille de route" gouvernementale. Les partenaires ont pu ainsi prendre connaissance des propositions, mercredi 23 octobre, notamment en matières de financement. De son côté l'UPA, a rappelé, lors de son dernier "Lab", l'importance de l'apprentissage dans l'artisanat.

A l'heure où les partenaires sociaux entrent concrètement dans le vif du sujet sur la thématique de la formation, le ministre du Travail, Michel Sapin, a ouvert, mercredi 23 octobre, le dossier de l'apprentissage, inscrit par l'exécutif dans la feuille de route arrêtée après la conférence sociale de juin dernier.

 

 

L'ensemble des partenaires sociaux ont reçu un ensemble de propositions, soumises désormais à discussion. Elles s'articulent autour de trois thèmes : " Le développement de l'apprentissage et son financement","la collecte de la taxe d'apprentissage" et la " sécurisation du parcours des apprentis".

 

Réforme ambitieuse
La réforme se veut très ambitieuse sur le volet financement. Il est en effet prévu une fusion de la taxe d'apprentissage et de la contribution au développement de l'apprentissage (CDA), aboutissant à une taxe à hauteur de 0,68 %, dont "une part plus importante" devra être fléchée sur l'apprentissage, nous a précisé le ministère du Travail. L'autre part de la taxe, qui va aux établissements d'enseignement supérieur, sera redéfinie et réduite d'environ 50 millions d'euros en 2015, précise la note, ce qui va faire grincer des dents en particulier dans les grandes écoles. Une partie de la taxe serait en outre régionalisée, ce qui risque de ne pas plaire aux partenaires sociaux. "Le document prévoit en outre une réduction drastique du nombre d'organismes de collecte (Octa)", nous a précisé Patrick Liébus, vice-président de l'UPA. De 147 aujourd'hui, on reviendrait à moins de 50...

 

 

A l'occasion, du grand rendez-vous d'échanges de l'UPA, "Lab UPA", Jean-Pierre Crouzet, président de l'UPA, a déploré : "Nous ne pouvons pas continuer à entendre qu'il y a 3,5 millions de chômeurs et que dans le même temps 750.000 emplois sont non pourvus dans nos métiers."

 


Les éléments de réponses de Michel Sapin au Lab UPA
En réponse, Michel Sapin a apporté quelques réponses aux 300 élus de l'UPA réunis au Lab : "Nous développerons l'apprentissage à tous les niveaux de formation, en particulier pour les premiers niveaux (…) Nous flècherons une part plus importante de la taxe d'apprentissage vers l'apprentissage lui-même, conformément au souhait du Président de la République, qui est aussi le vôtre. (…) Nous associerons mieux les partenaires sociaux à l'établissement de la carte des formations initiales ainsi qu'au service public de l'orientation.(…)Nous instaurerons une vraie concertation organismes collecteurs / Régions / partenaires sociaux pour la répartition des fonds libres de la taxe d'apprentissage.(…) Nous rationaliserons le réseau de collecte au niveau national et au niveau régional. Et nous accompagnerons les jeunes et les entreprises, notamment pour prévenir les ruptures de contrats."

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