Le procès de l'ancien Pdg de Vinci, jugé pour abus de biens sociaux entre 2004 et 2006, s'est ouvert jeudi devant le tribunal correctionnel de Nanterre. Il encourt jusqu'à cinq ans de prison.

«S'il y a une chose qui n'est ignorée par aucun conseil d'administration, et ils n'en ignoraient pas une once, c'est la rémunération du patron», s'est défendu Antoine Zacharias, ex-Pdg de Vinci, dont le procès s'est ouvert jeudi à Nanterre (Hauts-de-Seine). L'ancien patron du groupe de BTP entre 1997 et 2006 est poursuivi devant le tribunal correctionnel pour abus de biens sociaux, en raison de ses rémunérations passées de 2,9 millions d'euros, en 2003, à 3,3 M€ en 2004 puis 4,2 M€ en 2005. Il lui est également reproché de s'être fait attribué 290.000 stock-options en 2004, puis 894.000 en 2005 et 700.000 en 2006.

 

Antoine Zacharias est accusé d'avoir fait modifier les conditions de rémunération en sa faveur, mais il indique que les membres du conseil d'administration ont approuvé ces changements. Au cours de l'enquête, plusieurs anciens membres du conseil ont pourtant accusé l'ancien Pdg de les avoir débarqués, comme Alain Minc, qui s'opposait au déplafonnement de la rémunération d'Antoine Zacharias.

 

Agé de 71 ans, l'ancien Pdg vit désormais à Genève. S'il est reconnu coupable, il encourt jusqu'à cinq ans de prison et 375.000 euros d'amende. Le groupe Vinci, qui s'est porté partie civile dans cette affaire, a fait savoir par le biais de son avocat qu'il attendait la fin des débats pour savoir s'il maintenait ou non sa constitution de partie civile.

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